2e Journée mondiale des pauvres

A la demande du Pape François, la 2e Journée Mondiale des Pauvres s’est déroulée le 18 novembre 2018. A St Paul de Nanterre, notre partage a porté sur : « Comment l’humour, le dessin, les caricatures m’ont sauvé, alors que je vis le déracinement : sans papiers, sans domicile, sans famille ? »

Nous avons participé à la Journée Mondiale des Pauvres organisée à St Paul de Nanterre. La réflexion et le partage ont porté sur : « Comment l’humour, le dessin, les caricatures m’ont sauvé, alors que je vis le déracinement : sans papiers, sans domicile, sans famille ? »

  • Tak en témoigne : « J’ai quitté mon pays pour retrouver une terre libre. La caricature m’a aidé, lorsque j’étais opprimé. Le peuple Kabyle est opprimé, écrasé. Tu ne peux pas parler, alors j’utilise les crayons. La Constitution algérienne nous interdit de dessiner, de faire un texte. Moi, je considère avoir eu de la chance de quitter le pays, mais c’est compliqué de s’intégrer et de vivre en France ».
  • Pierre, aumônier de la Maison d’Arrêt à Nanterre, évoque la béatitude : “Heureux celui qui sait rire de lui-même, il n’a pas fini de s’amuser, le royaume des cieux est à lui”. « En détention, il y a des moments extraordinaires, on s’intéresse a priori à ce qui est positif. On découvre des richesses et des fragilités aussi, cela nous renvoie à nos fragilités, nos limites. On découvre notre propre pauvreté ! »

  • Odile a mis en place une chorale d’enfants. Par le chant, le jeune découvre une autre manière d’être et de s’accepter différent. L’ambiance n’est plus scolaire !
  • En Christ, nous sommes frères !

    Samba, Sénégalais, évoque son arrivée à St Paul. « Le sous-sol de l’église était occupé par des réfugiés de différentes nationalités. Quand je suis retourné dans mon pays, ma famille, mes amis ne voulaient pas croire que j’ai été accueilli dans une église… Toi musulman, dans une église ? C’est là que j’ai rencontré des frères, oui je me rappelle avoir couché ici, dans cette pièce, nous étions nombreux. Ce que je demande aujourd’hui, c’est un souvenir, une photo de St Paul, prenez-moi en photo. Je me souviens de tout, je ne pourrai jamais oublier ! »

  • Claudine a pris le risque d’accueillir une personne du Bengladesh. « Ayant une chambre libre, j’ai proposé d’ouvrir ma porte sous le couvert d’une association, un contrat signé de part et d’autre a été établi. J’en suis heureuse et c’est enrichissant. Mais il me faut partager la cuisine, la salle d’eau, donner une clé, faire confiance ».

Un pauvre crie, le Seigneur entend (Ps 33,7)

Debout ! Nous voulons vivre debout Avec tous ceux qui ne peuvent plus marcher. Vivants ! Nous voulons rester vivants Avec tous ceux qui n’ont rien à espérer.

Annck R. et Madeleine R., SCR à Nanterre

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