J’aime ce temps du Carême…

Le Carême : temps de l’allègement, de la liberté retrouvée par la pauvreté, temps révolutionnaire dans notre société vouée au culte du moi, temps du retour à l’essentiel…

« Souviens-toi que tu es poussière… »

« J’aime ce temps du Carême qui commence avec le mercredi des Cendres et j’ai un faible pour la formule ancienne : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu reviendras en poussière… »

J’aime le temps du Carême. C’est celui de l’allègement, de la liberté retrouvée par la pauvreté. Un temps de rupture avec ces habitudes qui effacent toute aspérité, qui nous envahissent comme le lierre étouffe les arbres… Les mauvaises habitudes, bien sûr, mais peut-être aussi les « bonnes », les « pieuses »…

J’aime le temps du Carême. C’est le temps de ce ressaisissement dont la condition est le dessaisissement. Un temps révolutionnaire dans notre société vouée au culte du « moi ». Se dessaisir des choses, sans doute, mais surtout du souci de soi, afin de se ressaisir en se recevant du regard d’un autre, de la vie d’un autre. De Celui qui rend la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, la parole à ceux qui en sont privés, la vie aux morts…

J’aime le temps du Carême, car c’est celui du retour à l’essentiel… Peut-être qu’en ces temps de conversion, nous pourrions nous rappeler qu’il s’agit d’abord d’inscrire la foi dans l’histoire et que l’essentiel de la « pratique religieuse » tient tout entier en ces mots du prophète Michée :
« On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer avec tendresse et d’être vigilant dans ta marche avec Dieu » (Mi 6, 8)…

J’aime le temps du Carême, le temps du voyage avec Jésus…  »

Le Bon Pasteur

Jean-Marie Ploux

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