Le dimanche de Quasimodo…

Il y a un certain temps, j’ai été surprise d’entendre quelqu’un faire référence au Dimanche de Quasimodo. Or cette appellation n’a pratiquement plus cours depuis la réforme liturgique de Vatican II.

Mais qu’est devenu le dimanche de Quasimodo ?

Il y a un certain temps, j’ai été surprise d’entendre quelqu’un faire référence au Dimanche de Quasimodo, appellation qui n’a pratiquement plus cours depuis le Concile. Pourquoi cela ?

Le mot « quasimodo » est formé à partir des deux premiers mots latins de l’Antienne d’entrée de la messe du 1er dimanche après Pâques. C’était donc ainsi qu’on appelait le 1er dimanche après Pâques.

Vatican II a apporté des variations riches de sens. En fait, cette Antienne d’entrée existe toujours, mais comme le français est devenu la langue de la liturgie, nous n’appelons plus ce dimanche ainsi.

D’ailleurs, nous ne parlons plus de dimanche après Pâques, mais du 2e, 3e etc… dimanche de Pâques signifiant par là que c’est le même mystère qui est célébré, comme si c’était un seul et unique jour de fête. Et cela dure cinquante jours pour trouver son accomplissement au jour de Pentecôte.

Pourquoi cette importance donnée à Pâques ?

Christ sortant du tombeau. York, vers 1470

Pâques est la fête la plus importante de toutes, « la fête des fêtes » disaient les Pères de l’Église primitive ; d’ailleurs elle a existé avant la fête de Noël célébrée seulement au 2e siècle !
Elle s’est greffée sur la Pâque juive qui commémorait la sortie d’Égypte, car les Chrétiens ont reconnu dans l’événement de la mort - résurrection du Christ l’accomplissement ultime de la libération préfigurée par la sortie d’Égypte. Dès les premiers temps de l’Église, elle était célébrée chaque premier jour de la semaine, c’est-à-dire le dimanche, car Christ est ressuscité le premier jour de la semaine. Pour nous Chrétiens, le dimanche n’est pas le dernier jour de la semaine, mais le premier.

C’est au Concile de Nicée - en 325 - que toutes les églises se mettent d’accord pour célébrer la Résurrection le dimanche après la pleine lune de printemps. Et, vers le 15e siècle, les chrétiens ont adopté le pluriel pour le mot Pâques. Pour eux, c’est le mystère de la mort - résurrection du Christ et cela la distinguait de la Pâque juive.

Si, contrairement à Noël, Pâques est empreinte de gravité - car avant Pâques il y a le vendredi-saint - il n’empêche que c’est le sommet de l’année liturgique, le cœur de notre foi, et la joie est bien marquée dans la célébration par la couleur blanche des vêtements et ornements liturgiques, les cloches qui sonnent à toute volée, comme on dit familièrement, la réintroduction du gloria et des alléluia.
L’alléluia est vraiment le chant de Pâques :

« Christ est ressuscité, Alleluia, Alleluia ! et il nous entraîne dans son sillage ! »

Sr Gabrielle H., SCR, Liffré (35)

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