Noces d’or

Il suffit parfois d’un désir exprimé, d’une proposition, et de quelques bonnes idées pour qu’une rencontre devienne un vrai moment de partage. C’est ce qui nous est arrivé ce soir-là. Nous étions six ; cinq Sœurs en communauté à Fougères, et une sixième tout droit venue du Burkina-Faso. Le 3 juillet nous fêtons nos Noces d’Or avec neuf autres Sœurs résidant hors Fougères, et deux autres du Limbourg hollandais.

Nous voici donc dans la communauté de Thérèse qui nous accueille au dernier étage d’un immeuble. Le panorama sur Fougères est très beau. La table est préparée. L’appareil à raclette trône sur la table. Les roses apportées ornent la salle à manger. Tout respire l’accueil et la joie d’être ensemble.

La soirée va se dérouler dans une simplicité qui rend heureux. Nous commençons par chanter les Vêpres. En réponse à la question posée pour introduire le Magnificat : « Chacune peut-elle dire un aspect de sa vie qui l’a rendu heureuse ? », c’est le partage du meilleur de ce qui l’a animée, là où elle était envoyée. Nos « histoires », bien particulières, se rejoignent. Qu’y a-t-il de différent quand le même Esprit nous anime ? Extérieurement pourtant, on pourrait se le demander. Mains et cœurs sont unifiés.

Arcabas détail

C’est la Sœur comptable qui se souvient des bons moments vécus au milieu des chiffres, cette autre qui a toujours accompagné les malades et été proche du personnel, ou bien la Sœur qui a appris à lire et à compter aux enfants et qui continue aujourd’hui en faisant du soutien scolaire auprès d’enfants étrangers, celle qui a reçu comme mission le service liturgique par la musique, le chant, la formation de « musiciens » pour les paroisses, cette autre qui a passé une moitié de sa vie religieuse auprès des adolescents, pour ensuite être une présence attentive aux Sœurs aînées plus ou moins dépendantes, et cette dernière qui revient de 13 années au Burkina-Faso où elle porte le souci des jeunes filles qui désirent devenir religieuses dans la Congrégation. Elle nous fait connaître quatre d’entre elles qui vont venir à la Maison-Mère pour fêter les cinquante ans de présence des Sœurs du Christ Rédempteur au Burkina.

50e anniversaire de présence des Soeurs du Christ Rédempteur au Burkina

Susciter la vie, l’accueillir, y communier, c’est participer à l’œuvre de Vie de la la Justice de Dieu pour l’avancée du Royaume, nous dit notre Règle de Vie. C’est notre conviction.

Nous nous retrouvons avec tout cela. Pensez-vous que notre soirée se soit déroulée sous le signe d’une certaine austérité ? Non, rassurez-vous. Les rires fusaient et les « histoires » ne manquaient pas de piquant… Mais cela serait trop long d’en partager quelques-unes dans cet article !

Sr Anne M, SCR. Fougères

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