Premier Janvier : Fête de Marie, Mère de Dieu

Ce 1er janvier, nous fêtons Marie, Mère de Dieu. Mais en a-t-il toujours été ainsi ? Non. Avant le Concile Vatican II, nous fêtions le saint Nom de Jésus et sa circoncision.

Ce premier janvier, nous fêtons Marie, Mère de Dieu.
Mais en a-t-il toujours été ainsi ? Non. Avant le Concile Vatican II, nous fêtions le saint Nom de Jésus et sa circoncision.

En effet, quand nous examinons ce qui a été célébré ce jour-là par l’Eglise catholique au cours de l’histoire, nous constatons qu’il y a eu des variations.
Un petit rappel : le 1er Janvier n’a pas toujours été le début de l’année. C’est en 532 que l’Église décide de faire commencer l’année en ce premier jour du mois qui suit la naissance du Christ.

Circoncision de Jésus. Cathédrale St Etienne de Limoges

Mais ce fut le roi Charles IX, en 1564, qui imposa le 1er janvier comme point de départ obligatoire de chaque année. Il en sera ainsi dans le calendrier dit « grégorien » instauré en 1582 par le pape Grégoire XIII.

Dès le 4e siècle, l’Eglise latine fêtait à cette date - le huitième jour après sa naissance - la circoncision de Jésus, qui, selon la Loi de Moïse et comme nous le rapporte Luc (2,21) reçut ce nom de Jésus, donné par l’ange (Lc 1,31). Cependant, ce thème de la circoncision est presque abandonné à partir du 17e siècle. Et, à Rome, cette octave de Noël était particulièrement mariale et célébrée à Sainte Marie Majeure : on y fêtait Marie « Mère de Dieu ».

Icône de Marie, Mère de Dieu

Paul VI, le 2 février 1974, signait une Exhortation Apostolique intitulée “Marialis Cultus”, dans laquelle il donnait les motifs de ce qui n’était qu’un changement de date (car c’était Pie XI qui, en 1932, avait institué la fête de Marie, Mère de Dieu, le 11 octobre) :
Tout d’abord, reconnaît Paul VI, il est légitime, à quelques jours de Noël, de « célébrer la part qu’a eue Marie au mystère du salut et d’exalter la dignité particulière qui en découle pour la Mère très sainte qui nous a mérité d’accueillir l’Auteur de la Vie »…

Il faut reconnaître que la circoncision n’est pas complètement occultée, puisque l’évangile du jour en parle. D’ailleurs les deux fêtes ne sont pas en opposition ! Les Églises d’Orient ont - quant à elles - conservé la fête de la circoncision de Jésus huit jours après sa naissance, et donc le 14 janvier (dans leur liturgie).

C’est le même pape Paul VI, qui, en 1968, institua pour l’Église catholique la Journée mondiale de prière pour la paix le 1er janvier.

Gabrielle Helleux, SCR

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