Vivre le mystère pascal, jour après jour

Le 14 ou le 15 Février 2015, les Sœurs du Christ Rédempteur, mais aussi les Laïcs en lien avec la Congrégation, étaient invités à un journée de récollection centrée sur le mystère pascal.

Le 14 ou le 15 Février, à quelques jours de l’entrée en Carême, les Sœurs du Christ Rédempteur, mais aussi les Laïcs en lien avec la Congrégation, étaient invités à Rillé à une journée de récollection centrée sur le Mystère Pascal. Celle-ci était animée par le P. Guy SIONNEAU, religieux passionniste :

Comment faire du mystère de la Mort/Résurrection du Christ le centre de notre vie, tout en sachant qu’il ne faut jamais dissocier le vendredi-saint du dimanche de Pâques ?
Même s’il est très difficile de vous en partager la profondeur, voici quelques points que je souligne :

  • Nous avons d’abord été invité(e)s à relire, à identifier dans notre histoire les événements qui nous ont particulièrement façonné(e)s et qui restent pour nous des points de repères.
    Il y a, certes, l’événement de notre Baptême, dont nous avons pris conscience au fur et à mesure, et puis nos Vœux, oui. Mais il y a aussi des événements qui marquent davantage notre existence : rencontres, joies, souffrances, maladies, épreuves.
    L’expérience se vit au plus intime de notre existence, dans les événements, dans le silence aussi, dans la rencontre du Seigneur, au plus profond de nous-mêmes, dans une configuration - sans cesse à reprendre - au Christ mort et ressuscité
    L’expérience pascale se vit là, au quotidien. C’est là que nous apprenons jour après jour à être semblables au grain de blé qui meurt et qui porte du fruit.
  • Alors, nous avons approfondi le sens de cette expérience pascale en nous appuyant sur un texte qui est essentiel dans notre vie de chrétiens, de baptisés, de religieuses : Philippiens, 2,1-11, l’Hymne au Christ, le Christ serviteur souffrant, établi par Dieu qui est le Seigneur du monde.
Fra Angelico : Résurrection du Christ et Femmes au Tombeau

Nous avons été convié(e)s à contempler le Christ, dans son mystère d’abaissement, tel que l’Epitre aux Philippiens nous le décrit.

Cette hymne, très ancienne, n’a pas été composée par Paul, mais il l’a intégrée dans sa lettre aux Philippiens, sans doute parce que ce qui est dit du Christ en cette hymne peut être proposé comme horizon à tout chrétien qui veut mettre ses pas dans ceux du Christ, « Lui qui est de condition divine, s’est abaissé devenant serviteur et Dieu l’a élevé ».

On a ici tout le mouvement de l’Incarnation. Certes, Jésus ne perd jamais sa qualité de Fils, mais Il va la révéler dans l’humilité, dans l’obéissance, dans l’état de serviteur, dans une véritable relation filiale à son Père. Et cette obéissance au Père le conduira à la Passion.
L’obéissance du Christ qui s’est dépouillé jusqu’à la croix vient contester tous les pouvoirs. Nous sommes dans l’ordre du mystère : que Dieu puisse se faire homme et vienne habiter parmi nous !

En ce temps du triduum pascal, nous sommes fortement invités à entrer dans ce mouvement d’abandon, en prenant notre propre croix à la suite du Christ pour ressusciter avec Lui au jour de Pâques.
Ces quelques lignes veulent seulement nous inviter à bien relire et prier ce si beau texte de Philippiens 2, 6-11.

Sr Gabrielle Helleux - SCR

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