Alors ils préparèrent la Pâque

Alors ils préparèrent la Pâque
Dans la salle indiquée par le Maître,
Selon les prescriptions de la Loi.
Sans rester en deça,
Sans l’outrepasser non plus.
Une chose sainte,
Une coutume aussi.
Une coutume sainte.

Pouvaient-ils pressentir jusqu’où irait Jésus ?
Pouvaient-ils pressentir jusqu’où Il allait les conduire ?
Ils avaient compté sans sa présence,
Comme au matin d’une pêche infructueuse,
Comme en ce jour où le pain allait manquer,
Comme toujours…

Et pourtant, que de fois ils l’avaient vu à l’œuvre.
Mais Jésus, c’est toujours l’Imprévisible,
La totale Gratuité.
Et ce soir-là,
Il irait si loin au-delà de la Loi
Qu’Il se ferait Lui-même l’Agneau Pascal,
L’Agneau vainqueur du mal.
Pour la suite des temps.
Assis à la table des pécheurs,
Il allait se livrer « Prenez et mangez ».
C’était l’Alliance nouvelle
A laquelle Il les conviait.
Demain, dans quelques heures,
A la face du monde,
Il étendrait les bras,
Il graverait sur les paumes de ses mains transpercées
Le nom de tous les hommes.
Il laisserait s’ouvrir son Cœur
Pour répandre sur tous
L’eau vive de l’Esprit.

Ils avaient préparé la Pâque,
Mais pouvaient-ils pressentir jusqu’où irait Jésus ?
Pouvaient-ils pressentir jusqu’où Il allait les conduire ?
Ils comprendraient… plus tard.

Sr Thérèse BRIAND, SCR, Fougères

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