Après la mort, vers d’étonnantes rencontres…

« Après ma mort, retrouverai-je ceux qui m’entourent aujourd’hui ? N’en rencontrerai-je pas d’autres auxquels je ne m’attends pas ? ». Le N.T. apporte une réponse à ces questions.

"Après ma mort, retrouverai-je ceux qui m’entourent aujourd’hui ? N’en rencontrerai-je pas d’autres auxquels je ne m’attends pas ?

Fra Angelico : Le Sermon de Jésus sur la montagne

Le Nouveau Testament apporte une réponse à toutes ces questions au point qu’il semble même n’avoir été prêché et écrit que pour éclairer, comme une lumière sur notre route, le sens de la vie et de la mort.

Nous ne manquerons pas d’être surpris.

  • Nous rencontrerons d’abord une foule immense de pauvres gens, ayant à leur tête le pauvre Lazare de l’Evangile. Le Seigneur ne dit pas de lui qu’il a pratiqué toutes les vertus, reçu tous les sacrements, mais tout simplement : « Il a reçu les maux pendant sa vie, maintenant il trouve consolation ».
Abraham et les élus. Cathédrale de Bourges

Cette parole du Seigneur canonise le pauvre Lazare comme tel et jette une lumière très vive sur la première Béatitude : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume est pour vous ».

Avec la porte de la première Béatitude s’ouvrent toutes les autres :

  • Nous rencontrerons les humbles et les doux de la terre, ceux qui ont souffert dans leur corps et dans leur cœur, qui ont été dévorés par la faim et la soif de la justice, les proscrits, les torturés, les persécutés, tous ceux qui ont eu le cœur plein de pitié et de miséricorde, les cœurs simples et transparents, tous ceux qui ont milité pour la paix.
  • Les barrières de notre moralisme s’écrouleront. Si nous prenons l’Evangile à la lettre, nous devons nous attendre à trouver aussi un certain nombre de non-conformistes.

La Samaritaine qui a eu plusieurs maris, les prostitués avec la femme adultère, les publicains et les pécheurs avec Zachée, les voleurs avec le bon larron, beaucoup de ceux que nous qualifions de « non-pratiquants » avec le centurion…, et bien d’autres…

Que notre bonne conscience ne s’affole pas. Les barrières de notre moralisme s’écrouleront. Notre communion avec nos frères se fera au niveau du cœur, là où le Seigneur nous connaît dans notre pauvreté et dans sa miséricorde.

Nous comprendrons alors – et puissions-nous l’avoir compris avant ! - que les manquements à la morale des hommes ne sont graves que s’ils sont des blessures à l’amour.

  • Nous y verrons aussi tous ceux qui, à la suite du Samaritain de l’Evangile, se sont compromis pour rendre service à leurs frères. Il nous suffit de prendre à la lettre le chapitre 25 de St Matthieu pour savoir sur quels critères Jésus fera l’admission au Royaume des Cieux : « J’ai eu faim, j’étais nu, j’étais prisonnier… Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Ainsi se reconnaîtront dans cette parole, tous ceux qui travaillent pour le progrès collectif de leurs frères, tous ceux qui soignent non des cas ou des numéros, mais des frères (et ils sont nombreux), les visiteurs de prisons et tant d’autres que nous ne connaissons pas aujourd’hui, mais dont nous savons qu’ils sont plus nombreux que les grains de sable au bord de la mer.

………….

« La Toussaint est la fête de tous ceux que le Seigneur sauve parce qu’Il connaît leur cœur et qu’Il y trouve une étincelle de son propre amour ».

Texte d’un évêque contemporain,
transmis par Sr Hélène R, SCR.

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