Charles Péguy nous invite à nous passer de cœur en cœur, la Parole de Dieu.
Jésus-Christ n’est pas venu pour nous dire des fariboles.
Il n’a pas employé les trente-trois ans de sa vie privée,
Les trois ans de sa vie publique,
les trois jours de sa passion et de sa mort...,
Il n’a pas fait cette dépense considérable,
pour venir comme un sorcier, en faisant le malin.
Non.
Jésus ne nous a point donné des paroles mortes,
Que nous ayons à renfermer dans des petites boîtes,
Et que nous ayons à conserver dans de l’huile rance,
comme les momies d’Égypte.
Non.
Jésus ne nous a pas donné des conserves de paroles à garder.
Mais il nous a donné des paroles vivantes.
Les paroles vivantes
ne peuvent se conserver que vivantes,
nourries, portées, chauffées,
chaudes dans un cœur vivant.
Nous, fidèles,
nous devons nous passer de cœur en cœur la parole de Dieu,
de main en main,
de cœur en cœur,
nous devons nous passer la divine espérance.
Poème proposé par le Père A. Labbé, au cours d’une homélie à Rillé