Conséquences heureuses d’une… cheville cassée !

Le 20 Juillet, j’ai été renversée par une voiture. Me voici avec la cheville cassée, il n’était plus possible de rester dans notre communauté de Vitré à cause de l’escalier.

“Tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission. Essaie de le faire en écoutant Dieu dans la prière et en reconnaissant les signes qu’Il te donne…” a écrit le Pape François dans « La Joie et l’Allégresse, n°23 »

Le 20 Juillet, j’ai été renversée par une voiture. Me voici avec la cheville cassée, il n’était plus possible de rester dans notre communauté de Vitré à cause de l’escalier. Les responsables de la congrégation m’ont proposé de venir à Rillé, la maison-mère, pour un séjour-convalescence de 60 jours en raison de mon plâtre, de la nécessité de soins et ensuite de séances de Kiné.

Cela a été pour moi un temps de repos, de calme, de réflexion… dans une chambre au 2e étage avec une vue superbe sur la ville de Fougères, la campagne et les jardins de Rillé.

La porte de ma chambre était en face de l’oratoire où j’ai prié pendant le noviciat. J’ai pu prendre des temps de prière personnelle, profiter de la prière communautaire et vivre l’Eucharistie avec toutes les sœurs de la maison-mère, grâce à la transmission qui existe dans l’oratoire et les chambres.

Suite à une proposition (faite à toute la congrégation) par sœur Marie Angèle, notre Supérieure Générale, de prendre un temps de “recueillement” pendant les mois d’été à partir des 3 mots : “Cueillir, recueillir, se recueillir”, j’ai réfléchi sur ma vie.

J’ai pris conscience de tout ce qu’il m’a été donné de vivre depuis mon enfance : - dans une famille chrétienne, - dans ma vie religieuse depuis 71 ans : 37 ans de vie d’enseignante avec les jeunes, l’aumônerie, les camps, tant de joies que j’y ai trouvées… - la participation à la vie paroissiale pendant de nombreuses années et encore aujourd’hui.

Ce que je peux surtout partager, c’est la joie d’avoir pu prier et réfléchir pendant de longs temps personnels ; et ce sont les relations avec les personnes de mon entourage pendant ces deux mois : la délicatesse, la gentillesse, le respect manifestés par les infirmières, les aides-soignantes, tout le personnel soignant, ainsi que par les sœurs rencontrées lors des repas.

Je repars dans l’action de grâce, avec un excellent souvenir de ce séjour à Rillé et une grande reconnaissance à toutes les sœurs.

Avec ce Psaume 88 je proclame : “L’amour du Seigneur sans fin je le chante Sa fidélité je l’annonce d’âge en âge C’est un amour bâti pour toujours Sa fidélité est plus stable que les cieux”.

Sr Marie-Jo R., SCR, Vitré

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