Voici quelques échos des Semaines Sociales de France auxquelles Srs Andrée et Marie-Jo ont participé les 2-3-4 octobre 2015, à l’UNESCO, à Paris.
Andrée A. :
C’était la première fois que je participais à des SSF (Semaines Sociales de France).
J’y ai découvert le visage d’une France aux pensées innovantes et pleines d’espérance ; j’y ai vécu des journées très riches en réflexion, dialogue et fraternité, des journées bien organisées où, même si nous atteignions les 2000 personnes, régnait un climat de famille.
La France vue sous cet angle me faisait penser à la Terre Promise où jeunes et vieux tous ensemble se donnent la main pour apprendre du nécessiteux comment construire un peuple de frères.
Les côtés ludique et spirituel ont eu une large place où les jeunes ont apporté une contribution notable.
« C’est maintenant le moment favorable ! » a été une phrase souvent reprise par les intervenants. Elle invite à la confiance en Dieu, en l’homme, et à la conversion simple et concrète de chaque jour !
M. Jo S. :
L’enjeu est de découvrir les cultures religieuses pour imaginer le monde, annonce Jérôme Vignon dans son mot d’accueil.
Quelques phrases saisies au cours de ces journées :
- « La communauté internationale n’existe pas, c’est un monument de cynisme et d’hypocrisie. Au niveau international, la conscience du bien commun n’existe pas » Pascal Lamy.
- « Les instances internationales ont été crées par les gens du Nord, selon leurs sagesses, alors pourquoi les Africains et autres y adhéreraient-ils ; il faut savoir écouter, comprendre les sagesses des autres. Il ne peut y avoir de solutions aux grandes questions si nous ne développons pas ce qui nous unit » dit encore P. Lamy.
- « Il faut une conversion de l’approche juridique fondée sur la déclaration des droits humains et aussi une conversion du religieux lui-même car l’ensemble du peuple est appelé au salut » P. Viveret
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« La joie de vivre : une nappe phréatique d’eau vive. Etre heureux est un acte de résistance politique » P. Viveret
- « Aucune terre hospitalière ne peut remplacer le pays natal »
- et « Une source n’est jamais grande »
= deux proverbes africains qui peuvent aider à reprendre espoir. - « Quand on a des convictions fortes, on peut s’ouvrir à l’autre » témoigne un membre du groupe « coexister »
- Yannick Jadot propose un ajout à l’encyclique “Laudato Si” : « On aura du mal à mobiliser uniquement sur le diagnostic ; peut-être faudrait-il chercher la convivialité et recréer la connexion sur les territoires. Donner un chemin, offrir un avenir possible et bienveillant. Nous réconcilier avec le reste de l’humanité et avec notre avenir ».
Propos de Sœurs Andrée Anger (Nanterre) et M. Jo Serrand (Liffré), recueillis par Madeleine Rozé, SCR (Nanterre)