Église en sortie, inventer d’autres chemins

La fraternité Saint Martin, à Fougères

Depuis deux ans, Père Jean - le curé de la Paroisse Notre Dame de la Visitation à Fougères - est interrogé par le fait que les communautés rurales semblent se déchristianiser de plus en plus.

Depuis deux ans, Père Jean - le curé de la Paroisse Notre Dame de la Visitation à Fougères - est interrogé par le fait que les communautés rurales semblent se déchristianiser de plus en plus. Aussi l’idée lui est venue de lancer un groupe missionnaire. Et, pour ce faire, il a fait appel au Diocèse de Reims qui s’est déjà lancé ce défi et a mis sur pied une fraternité missionnaire. Celle-ci se compose de 7 membres dont deux prêtres totalement détachés de toute autre activité pastorale, un diacre et son épouse et 3 autres laïcs.

L'équipe de Reims à Fougères

Quatre membres sont d’ailleurs venus à Fougères témoigner de ce qu’ils vivaient. Ils ont, en particulier exposé ce qu’ils dénomment les 5 essentiels de la vie chrétienne : cf. le Schéma du port-folio ci-dessous. Une cinquantaine de personnes de notre paroisse ont participé à cette rencontre.

A la suite de cette réunion, un groupe d’environ 12 personnes s’est mis en route sur la paroisse Notre Dame de la Visitation et le groupe a pris le nom de Fraternité Saint Martin. Il se réunit tous les mois pour un partage du vécu et un temps de prière. Et il prépare les rencontres, ouvertes à tous les membres de la paroisse. Celles-ci ont lieu quatre ou cinq fois par an. Une de ces journées a eu lieu le samedi de Pâques, dont le thème était : La Rencontre.

Matinée de préparation pour les disciples missionnaires de la Fraternité St Martin

Ce jour-là, les membres du groupe partaient deux par deux rencontrer les personnes, soit dans la rue, soit sur le marché, ou même au Jardin des plantes. Tous reconnaissent qu’il faut de l’audace pour se lancer. Mais après coup, plusieurs témoignent de ce qu’ils ont vécu. En voici quelques exemples :

  • B : « Nous cherchions un lieu de rencontre. Nous sommes allés au Jardin Public. Il n’y avait qu’une seule personne qui se promenait ; à un moment, elle s’est assise, nous l’avons abordée. Nous avons discuté, nous avons prié. Nous lui avons dit combien on prie pour tous, en cette période Covid ».
  • M : « Je n’arrivais pas auparavant à témoigner de ma foi. C’était un combat. Pour moi, je suis heureuse de l’avoir fait ».
  • B. « Nous avons rencontré, chez lui, un homme seul ; il nous dit : “Je cherche une épaule pour reposer ma tête”. C’était merveilleux, on se serait embrassés. Des marques de ses larmes étaient restées sur le vêtement de la personne sur laquelle il avait reposé sa tête ».

Père Olivier, prêtre de la paroisse : « La foi est plus contagieuse que la Covid. La foi est contact ; il faut aller vers les autres, car Jésus allait vers les autres. Si la foi est un trésor, il faut la partager avec les autres ».

Un autre participant : « Il fallait qu’on se réveille. Il faut de l’audace pour se mettre en chemin. Cette formation nous fait sauter d’un étage. Il y a une force de l’Esprit-Saint qui nous pousse à aller vers les autres. Cela nous fait dépasser nos peurs. On se grandit, on donne et on reçoit tant qu’on a envie de donner encore plus ».

Tout cela se veut être une réponse aux appels du pape François…

Recueilli par Sr Gabrielle H., SCR, près de Sr Maria B., SCR

Les 5 essentiels du disciple missionnaire
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