Il est venu chez nous

Rillé, hier et aujourd’hui. La « Salle des Sacrés-Cœurs », première chapelle de la Maison-Mère aux origines de la Congrégation, redevient lieu de prière et de célébration eucharistique.

Portrait de Anne BOIVENT, Fondatrice

Suite à la restructure de locaux de la Maison-Mère à Rillé, nous avons déserté, en semaine, la grande chapelle construite en 1933 trop froide quand vient l’hiver. Nous célébrons désormais l’Eucharistie dans ce qui est pour nous un « lieu saint ». Cette salle est l’une des pièces restantes de l’Abbaye du XIe siècle, d’abord en friche depuis 1789, puis achetée par nos Fondateurs en 1833.

Tout y était alors triste et à refaire… Anne Boivent notre Fondatrice, et ses premières compagnes se sont courageusement mises à l’ouvrage pour nettoyer et rendre le lieu habitable. Néanmoins, Anne sentait un grand vide dans cette bâtisse délabrée. Un jour, allant à la messe à l’église paroissiale Saint Sulpice, elle se prit à dire au Seigneur :
« Quand viendrez-vous donc demeurer avec nous ? »

Porte du tabernacle

Le 1er février 1834, la réponse lui fut donnée ; la Salle et un autel furent bénis par le Curé de la paroisse St Léonard, et le lendemain - 2 février - le Père Le Taillandier, Fondateur, y célébra la première messe pour la Congrégation naissante. Cette salle appelée Salle des Sacrés-Cœurs, a donc été la première chapelle. Ensuite, devenue trop exiguë pour accueillir les nombreuses jeunes désirant rejoindre la Congrégation, il fallut la quitter pour une autre chapelle construite en 1846.

Aujourd’hui la Salle des Sacrés-Cœurs, rénovée, est de nouveau habitée par le Seigneur, et l’Eucharistie y est célébrée chaque jour en semaine. Les portraits des deux Fondateurs et la Parole Fondatrice à l’origine de notre Congrégation depuis 1827 rappellent notre charisme : « On honore et on aime ma Bonté, ma Miséricorde et mes autres attributs, mais ma Justice, on la craint et on ne l’aime pas ».

La Vierge Marie a sa place dans la Salle des Sacrés-Cœurs ; c’est une statue ancienne, en bois d’orme, retrouvée mutilée dans une cave, relique probablement de l’ancienne Abbaye de Rillé remise en état en 1985.
Autre souvenir de l’Abbaye : une statue en bois de Saint Pierre qui a retrouvé sa « niche » au fond de la Salle.

Vierge à l'enfant

Hier et aujourd’hui, il fait bon se retrouver toutes ensemble dans ce lieu chargé d’histoire et de prière. La même sève continue d’irriguer le Corps Congrégation depuis 1827.

Transmis par Sr Maria Boivent et Sr Geneviève Cohignac

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