« Qui changera nos cœurs de pierre en cœur de chair » ?
Rien de nouveau sous le soleil. Ces exils existent depuis le début du monde, à commencer par l’histoire de Caïn et Abel, et dans l’A.T. on parle d’exils, de départs, et souvent à cause d’un pouvoir autoritaire. C’est le plus grand péché de l’homme, celui pour lequel Jésus a, Lui aussi, pris la route de l’Exil pour nous sauver, nous unir, nous réunir.
Que faisons-nous quand nous découvrons, bien calés dans nos fauteuils, ces scènes insoutenables d’enfants nus, de bébés fragilisés par l’état pitoyable de la maman, de papas s’exposant au naufrage, de migrants traversant les Alpes en tee-shirt et chaussettes ?
Mais le sacrifice de Jésus n’est pas vain. Des gens partout dans le monde se lèvent pour redire que ces hommes et femmes sont nos frères et qu’ils sont à traiter comme tels. C’est trop facile de se dire que nous ne pouvons rien, c’est faux. Que faisons-nous quand un migrant dans notre ville est tout simplement chassé de l’entrée d’un super-marché par le patron parce qu’il tend la main, quand on change de trottoir pour ne pas croiser leur regard, quand on détourne volontairement la tête de ceux qui quêtent, qu’on renvoie ceux qui osent frapper à notre porte sans leur parler sous prétexte de prudence ? Et dans nos têtes qu’en pensons -nous ? Commençons par avoir un regard d’amour, de compassion, de miséricorde sur tous. L’amour renaîtra.
Certains et certaines par leur engagement nous le disent en allant jusqu’à dénoncer les lois.
Seigneur, ouvre les oreilles et les yeux de mon cœur à tous ces bannis de nos sociétés, surtout change mon regard sur tous ceux qui m’entourent. Là où se trouve la haine, que nous apportions l’amour, là où se trouve l’offense, que nous apportions le pardon…
A chacun de trouver ses marges : nous leur donnons si peu eux ; ils nous apportent tellement !