Journée nationale du migrant et du réfugié

Le 14 janvier 2018, le Pape François invitait les chrétiens à se rassembler pour la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Il mettait l’accent sur quatre thèmes : « ACCUEILLIR, PROTEGER, PROMOUVOIR, INTEGRER »

Candice et Georges

Le 14 janvier 2018, nous avons répondu à l’appel du pape François pour la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié autour de 4 thèmes : « Accueillir, Protéger, Promouvoir, Intégrer ». Dans notre paroisse St Paul (de Nanterre), nous nous sommes rassemblés pour prier, chanter, partager le repas et écouter des témoignages.

Voici quelques expressions qui m’ont marquée :

Candice du Cameroun : « La couleur de peau entraîne souvent la discrimination au travail ou pour avoir un logement. Pour moi l’immigration est une richesse, je me suis nourrie de la culture des autres, je suis citoyenne du monde. Mes enfants disent : “C’est difficile d’avoir des amis” ».

Pierrette

Pierrette du Togo : « Je vis avec un sentiment de déchirement : ni d’ici ni de là-bas. Nos enfants ne connaissent ni la langue ni l’art culinaire de notre pays. Nous pouvons être paumés, perdus quand nous arrivons en Europe, en France. Promesse d’un Eldorado, mais la réalité est autre. Nous pensons aux repères pour nos enfants, à leur avenir professionnel ».

Célestin du Cameroun : « Je suis heureux d’appartenir à une famille qui est mon église catholique, parce qu’elle a des oreilles pour entendre. Cette église entend le cri, la douleur du peuple. Cette famille m’a accueilli ; pour moi c’est l’image du Christ au milieu de nous : “La foi sans les œuvres est morte”  ».

Taq

Taq d’Algérie : « Difficile d’être ici sans papiers, sans toit, sans perspectives d’avenir. Chaque matin nous reprenons la route de l’espoir en faisant des démarches. »

Rosi du Togo : « Je suis triste quand je reviens du pays avec des images de mes compatriotes. Le pauvre crie mais personne n’entend, sauf Dieu. La religion catholique m’a appris à être tolérante quelle que soit la couleur de peau et le pays d’origine, on est tous de la même race. C’est l’humain qui fait la séparation, la division. Ici, je suis une battante : je participe aux manifestations pour les droits de l’homme. Nous avons tous à apprendre à être vrai.

  • Rosi

    Quels choix la France, l’Europe font pour l’Afrique ? Qui profite de la matière première de nos pays ?
     Je constate que la dictature se propage de père en fils et les gens n’osent pas parler, ils subissent.
     Ils doivent survivre et chercher à manger chaque jour ».

A la fin de ce temps de rencontre, voilà ce qu’ensemble nous décidons : Repérer en nous et autour de nous les actions menées pour que chacun soit respecté. Nommer ces actions, en parler avec d’autres, rejoindre des associations ou des manifestations. Voir ce qui avance concrètement là où nous vivons.

Texte de Sœur Annick R., recueilli par Madeleine R., SCR, à Nanterre

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