La faiblesse qui tient debout !

En ces temps où notre monde court de plus en plus vite, ne ferme-t-il pas les yeux sur une autre voie : celle de l’acceptation de sa faiblesse ?

En ces temps où notre monde court de plus en plus vite, ne ferme-t-il pas les yeux sur une autre voie : celle de l’acceptation de sa faiblesse, de l’humilité, du travail intérieur sur soi-même comme source d’une immense énergie vitale ?

Le 14 Février, commencera le temps du Carême. Aussi, il m’a semblé intéressant de vous partager ce témoignage de G. Combris parlant de sa grand’mère, dans une newsletter de santé. Je lui laisse la parole.

La force de la prière

« Ma grand-mère s’appelait Marie. Elle savait coudre, cuisiner, filer, cultiver son potager, elle savait aussi peindre, tresser, repriser, réparer ce qui était cassé. Elle a eu six enfants et chacun d’eux était comme une pièce en plus, dans sa boîte à trésors. Une pièce unique, avec sa forme, son éclat bien particulier. Ses défauts de fabrication, aussi…

Ma grand-mère était courageuse, rassurante, solide comme le pilier d’une grande maison. Le dimanche elle allait à la messe. Et souvent, à confesse. Je ne sais pas ce qu’elle lui racontait, à Monsieur le Curé, mais je sais ce qu’elle m’a dit à ce sujet : « Ça donne beaucoup de force, de parler de ses faiblesses. Moi, je crois que c’est ça qui me tient debout… »

Grand-mère nous a quittés

Aujourd’hui ma grand-mère n’est plus de ce monde. Mais sa phrase m’est restée dans la tête. « La faiblesse qui tient debout » !

Dans notre monde où dominent le rapport de force, la culture du résultat et de la compétition dans tous les domaines : athlétique, financier, amoureux…, revendiquer la faiblesse ??? Quelle contradiction, quelle folie presque ! Mais ce ne sont pas les faibles qu’on admire ! Ce ne sont pas les discrets dont on parle à la télévision, les humbles qu’on présente comme des modèles de réussite !

Ma grand-mère et avec elle des milliers de femmes partageaient cette intuition étonnante qu’on peut fonder sa force sur sa propre fragilité, et découvrir alors qu’on peut mieux pardonner, ouvrir son âme, son cœur, aimer plus intensément. Nos grands-mères savaient que là se trouve la clé du bonheur ».

Gabrielle Helleux, SCR

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