Le monde est en feu

« Le monde est en feu… ce n’est point l’heure de traiter avec Dieu d’affaires de peu d’importance » disait Sainte Thérèse d’Avila à ses Sœurs.

Que dirait-elle aujourd’hui ! Chacun peut crier son impuissance. Et pourtant ! Si chacun prenait ses responsabilités simplement, en vérité…

Un conte amérindien peut nous aider à penser :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour la jeter sur le feu. Au bout d’un moment, l’éléphant - agacé par ces agissements dérisoires - lui dit : “Colibri, n’es-tu pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?”

Le colibri lui répond :
“Je sais, mais je fais ma part…”

Telle est notre responsabilité à l’égard du monde, car nous ne sommes pas totalement impuissants si nous le voulons bien.

Il me semble que ce conte rejoint l’injonction de Sainte Thérèse d’Avila. Nos efforts de vie tournés vers les autres, nos prières instantes et confiantes sont comme ces gouttes d’eau jetés sur le feu par le colibri. Dieu entendra et, à Lui, rien n’est impossible… Mais Il n’agit pas si nous ne prenons pas notre part.

Sr A.M., SCR, Fougères

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