Les apparences sont trompeuses

L’évangile se vit aujourd’hui comme hier. Il suffit d’ouvrir les yeux pour s’apercevoir qu’il se manifeste près de nous, là où, souvent, on ne l’attendrait pas.

J’attendais le passage d’un car. A l’abri bus, une femme africaine est avec son bébé dormant à poings fermés dans son landau. Et plusieurs paquets avec elle. Rapidement, elle met son bébé sur son dos grâce à une bande de tissu adroitement disposée. Le car arrive. Je lui propose de monter les paquets. Un homme quant à lui se charge de mettre le landau vide dans la soute.

Arrivée à Rennes, j’ai le regard attiré par une femme qui descend du car. Vêtue d’une tenue rouge un peu excentrique, un petit chapeau joliment posé sur la tête, elle a un" look" un peu provocateur. Malgré moi, je souris.

Le soir, de retour à la gare routière, qu’est-ce que je vois ? Une autre femme africaine portant elle aussi un bébé et encombrée d’un landau et de divers bagages. Des voyageurs se précipitent pour prendre place dans le car en partance. Tout à coup, la femme « en rouge » arrive. Elle voit la femme africaine, se charge du landau, des bagages, les porte dans la soute. Tout se passe rapidement. Les sourires des deux femmes devenues « proches » font plaisir à voir.

En moi, après un premier moment d’étonnement, puis d’admiration, je me souviens de ce que j’ai pensé ce matin. J’entends d’une façon nouvelle, l’invitation de l’évangile à ne pas regarder les apparences, en qui que ce soit. On ne voit bien qu’avec le cœur…
Merci Madame.

Sr A. M., SCR, Fougères

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