Le Pape François, à la rencontre des migrants en exil, fait tout de suite penser à cette très belle image de La fuite en Egypte.
Tout d’abord mon regard s’arrête sur « Jésus » ; ses petits yeux grands ouverts interrogateurs, pensifs, tout en se sentant en sécurité dans les bras de Marie « sa maman ». Sans tout comprendre il fait confiance et se laisse conduire doucement sur ce chemin inconnu, plus ou moins cahoteux.
Marie lui a sûrement expliqué le pourquoi de ce départ imprévu, de cette fuite précipitée, étant donnés les évènements insécurisants du pays. Même s’il n’a pas tout compris, Jésus se laisse conduire ; il a toute confiance en ses parents.
Puis je regarde Marie : elle m’apparaît plus atteinte dans son être, plus soucieuse. Elle pense sans doute à Jésus, à son avenir, comme toute vraie maman le" ferait, sur ce chemin imprévisible. Oui, elle pense à Jésus, à Joseph qui, avec l’âne, conduit le voyage, avec un seul petit bagage sur son dos.
Nous ne pouvons que penser aux migrants en exil sur les routes d’aujourd’hui, aux enfants qu’ils ont emmenés avec eux. Comme Marie, Joseph et Jésus, ils ont tout quitté, tout abandonné. Ils partent dans l’espoir, l’espérance de trouver une vie meilleure, plus facile à vivre ensemble dans la sérénité…
Ouvre mes yeux, mes oreilles, Seigneur. Fais que je vois, que j’entende tous mes frères qui crient vers toi, qui espèrent en toi. Que mon cœur ne soit pas sourd à leur appel.