Marie, Joseph et l’Enfant ont aussi connu l’exil

Que vous inspire aujourd’hui l’image ci-dessous : « La Fuite en Egypte » (Miniature, vers 1450, BV)  ?

Cf Evangile selon St Matthieu 2, 13

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Vos témoignages

  • Aujourd’hui, nous sommes témoins de migrations forcées à grande échelle. Les migrants se trouvent dépouillés de tout, obligés de payer leur aspiration à la liberté, malgré les risques encourus, espérant une vie meilleure.

    Quelles traversées… ! L’accueil est loin de répondre à leurs attentes, même si, en divers lieux, des associations nombreuses se mobilisent pour porter secours et aider dans différentes démarches.

    Marie, Joseph et l’Enfant ont aussi connu l’exil.
    Cette miniature reflète des conditions d’exil faciles. Leur chemin semble sûr… leur cœur est sans doute plein d’angoisse mais confiant et déterminé à sauver l’enfant.

    L’expression du tableau est toute empreinte de divin : les couleurs, l’harmonie, la légèreté des mouvements, la fraîcheur de la nature.

    Que vienne la paix de Dieu sur nos frères migrants !

  • R Frenel 10 mai 2016 13:07

    A la crèche, un âne. Pour fuir en Egypte, un âne. Pour entrer à Jérusalem, un âne. A croire que Jésus aime particulièrement les ânes ! Tout un symbole : Jésus choisit la pauvreté. L’âne est la bête de somme du pauvre. Voilà que Jésus est juché sur un âne avec Marie, Joseph conduisant la monture.
    L’âne souffle de toutes ses forces pour fuir la violence d’Hérode. Ce roi rempli d’orgueil et de soif de pouvoir veut tuer les enfants en bas âge. Il n’a rien compris à la royauté de ce petit enfant de la crèche. La royauté d’Hérode est totalement opposée à celle de Jésus. Jésus n’est habité par aucune soif de pouvoir ni de puissance temporelle. Sa seule puissance, c’est l’amour.

    Histoire d’hier qui, hélas, se déroule encore aujourd’hui. Aujourd’hui encore : on tue, on massacre, on contraint des êtres humains à l’exil ! On refuse et on tue la vie de l’enfant à peine éclose dans le sein maternel. Au nom d’une pseudo liberté, on estime avoir pouvoir sur la vie touchant à sa fin. On massacre des chrétiens au nom d’une idéologie totalitaire. Des êtres humains sont poussés à l’exil et traversent des mers sur des embarcations. Embarcations qui souvent deviennent leurs cercueils ! Ces migrants passent des mers avec l’espoir de trouver accueil et refuge. Hélas cet espoir se change trop vite en désespérance.

    Dieu, à travers tant de visages, est mis en mort. Il est toujours en agonie à cause de la dureté de notre cœur. Alors, si nous avions de grandes oreilles comme l’âne, on pourrait peut-être entendre la parole du prophète : « J’ai vu la misère de mon peuple ». Et puis, l’évangile n’a pris aucune ride : « J’étais étranger et vous m’avez accueilli »

    Suivons l’exemple de notre pape François : « Il dit et il fait ».

  • Paula, Néerlandaise 6 mai 2016 19:18

    L’iimage nous montre Jésus en sécurité chez sa maman. Il ne connait pas le chemin, mais il a pleine confiance en Marie et en Joseph, son protecteur. Par contre, Marie semble se soucier pas mal ! Elle pense à l’avenir de Jésus. Joseph les conduit, plus au moins absorbé dans ses pensées. A sa droite l’âne, faisant des pas bien courageux. Jésus est devenu un homme soumis aux épreuves de la persécution, toute sa vie…

    Aujourd’hui, des milliers et milliers de réfugiés, des affamés, des affligés, des persécutés ont tout quitté pour trouver sécurité, paix et liberté. Malgré des protestations et des adversaires, il y a aussi beaucoup de partisans de l’accueil, de bénévoles. Le principal c’est qu’on essaie d’entrer dans “la peau” de ces gens, de leur histoire.

    Dans Mat 24,35 Jésus dit : « J’étais un étranger et vous m ‘avez accueilli »…
    Demandons à Jésus l’audace et le courage de le suivre, quelle que soit la situation. Ne sommes-nous pas, nous aussi, plus au moins dépendants de l‘aide d‘un autre ?

  • Geneviève 2 mai 2016 15:03

    Le Pape François, à la rencontre des migrants en exil, fait tout de suite penser à cette très belle image de La fuite en Egypte.

    Tout d’abord mon regard s’arrête sur « Jésus » ; ses petits yeux grands ouverts interrogateurs, pensifs, tout en se sentant en sécurité dans les bras de Marie « sa maman ». Sans tout comprendre il fait confiance et se laisse conduire doucement sur ce chemin inconnu, plus ou moins cahoteux.

    Marie lui a sûrement expliqué le pourquoi de ce départ imprévu, de cette fuite précipitée, étant donnés les évènements insécurisants du pays. Même s’il n’a pas tout compris, Jésus se laisse conduire ; il a toute confiance en ses parents.

    Puis je regarde Marie : elle m’apparaît plus atteinte dans son être, plus soucieuse. Elle pense sans doute à Jésus, à son avenir, comme toute vraie maman le" ferait, sur ce chemin imprévisible. Oui, elle pense à Jésus, à Joseph qui, avec l’âne, conduit le voyage, avec un seul petit bagage sur son dos.

    Nous ne pouvons que penser aux migrants en exil sur les routes d’aujourd’hui, aux enfants qu’ils ont emmenés avec eux. Comme Marie, Joseph et Jésus, ils ont tout quitté, tout abandonné. Ils partent dans l’espoir, l’espérance de trouver une vie meilleure, plus facile à vivre ensemble dans la sérénité…

    Ouvre mes yeux, mes oreilles, Seigneur. Fais que je vois, que j’entende tous mes frères qui crient vers toi, qui espèrent en toi. Que mon cœur ne soit pas sourd à leur appel.

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