Partir, c’est mourir un peu !

Partir ! Avec Marie-Thérèse et Elise, je viens d’en faire l’expérience !… Après 18 ans de présence à CHINON …, partir, c’est mourir un peu !

Partir !

Avec Marie -Thérèse et Elise, je viens d’en faire l’expérience !

Personnellement, je peux dire que « partir » de CHINON, après 18 ans de présence, c’est « mourir un peu » et même « beaucoup » ! Je l’ai senti très fort quand il a fallu dire “au revoir” à des personnes avec lesquelles se sont tissées des relations, relations toutes simples qui nous ont fait vivre réciproquement.

Alors se sont multipliés les témoignages de reconnaissance et d’affection. Peu de paroles, mais, avec des yeux pleins de larmes, des questions, des réactions sorties du fond du cœur :

  • Vous partez ! Qu’est-ce qu’on va devenir nous, les vieux ! On était habitués à vous ! Quand vous n’êtes pas là, le quartier est vide !

Ma réaction : "Tout le quartier s’entend bien… Tous les voisins vous aiment bien… Ils ne vont pas vous laisser tomber".

  • Avec vous, ce n’est pas pareil ! Dès qu’on avait un problème, on pouvait toujours s’arranger avec l’une ou l’autre de vous trois.
  • Un bonjour, un sourire, un petit coucou ou une soupe de dépannage, une part de gâteau, ça fait du bien.
  • On attendait votre visite ; on pouvait toujours compter sur vous.
  • Je sais, par expérience personnelle, que vous êtes prêtes à vous mettre au service de ceux qui vous entourent ; tous et toutes trouveront auprès de vous ce dont ils (elles) ont besoin.
  • Votre présence si rassurante et fraternelle était pour moi un encouragement ; et vous emportez ce trésor en Bretagne !

Vraiment, je ne croyais pas avoir eu un tel impact sur l’entourage. Ce ne sont pas nos activités ecclésiales qui ont marqué le Chinonais, mais nos petits gestes d’amitié, de fraternité, d’écoute, d’accueil de la personne isolée, inquiète, souffrante…

Une dame m’a semblé résumer le tout :

  • Votre présence ! Vous étiez là ! Au milieu de nous, pas enfermée dans votre couvent ! Une petite visite, un réconfort, c’était quelque chose !

Ces quelques phrases ont été pour moi une provocation à l’Action de grâce. Vraiment, l’Esprit-Saint est là qui transforme nos petits gestes quotidiens en source de Vie !

Merci, Seigneur ! Béni sois-tu à jamais ! Tu agis à travers nous, sans que nous le sachions.

Ma mission, aujourd’hui, en est éclairée. Tu me devances là où je suis maintenant près de ceux que je rencontre.

Dieu de Justice et de Paix, que ton règne vienne…

Yvonne BENIS, SCR, Vitré (35)

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