C’est le Vendredi-Saint. Jésus est allongé sur le bois, dépouillé de tout, sans réaction, « disponible »…
Son corps prend forme de croix.
On lui tire sur le bras pour le clouer à l’endroit prévu.
Celui qui est chargé de cette affreuse tâche y met toute son attention et toute sa force.
L’ambiance est rouge sang.
A moins qu’elle ne soit rouge amour !
Mais qui le sait ici ? On peut plutôt penser que c’est une affaire qui finit très mal !
Jésus, Celui qui s’est dit envoyé de Dieu, qui a soulagé en son nom ceux qui souffraient, qui a annoncé la proximité d’un royaume de paix et d’amour à tous les hommes de bonne volonté…, le voilà en ce moment incapable de se sauver Lui-même des méchants ! Il s’en va, laissant complètement désemparés ceux qui mettaient en Lui leur confiance, ses disciples en particulier. Quel mystère !
Aujourd’hui, l’histoire se renouvelle. Dans notre monde de violence, on continue à faire mal, à écraser, à torturer, à tuer… sans raison : par intérêt personnel ou politique, pour avoir le pouvoir ou toute la place, parce que l’autre est simplement gênant et pour le faire taire, parce qu’on ne supporte pas la différence de peau, de religions, d’opinions…
Jésus, Toi qui as voulu vivre notre condition humaine jusque-là, Toi, l’innocence même, Tu nous apprends ici
que le Vendredi-Saint est, sera toujours suivi de Pâques…
que la Mort n’aura pas le dernier mot.
que Tu seras toujours à nos côtés, Ta main de tendresse tendue vers la nôtre.
Augmente en nous la foi !