21-22 avril : Retraite de préparation au sacrement de Confirmation dans un monastère.
Pour 24 H, nous nous retrouvons ensemble une quarantaine de personnes – adolescents, jeunes et adultes confirmands, adultes accompagnateurs, animateurs…
Après le visionnement d’une vidéo sur le Monastère qui nous accueille, nous écoutons une jeune Moniale nous dire par quel chemin « particulier » elle est arrivée jusqu’ici. Apparemment, absolument rien ne la prédisposait à prendre ce chemin de la Vie religieuse ! Et pourtant…
Les participants sont visiblement étonnés, éberlués même, et les questions habituelles fusent : Prenez-vous des vacances ? Que mangez-vous ? Comment se passe une journée des sœurs ? Combien de temps resterez-vous là ? Regardez-vous la TV ? Comment vous informez-vous pour voter ? etc…
Les réponses franches, simples et libres de la Religieuse intriguent, touchent, interpellent peut-être.
C’est maintenant le moment de la présentation de chacun d’entre nous dans le grand groupe. En effet, venant de 3 « grands ensembles » périphériques de Rennes, nous ne nous connaissons guère qu’à l’intérieur de notre équipe de préparation et de notre paroisse.
C’est mon tour : « Je suis Sœur Hélène. J’accompagne la petite équipe des adultes de… ». Très réactif, un ado réagit : « Alors, vous êtes sortie de votre couvent ? ».
Merci à toi de m’avoir permis de préciser en deux mots qu’à côté de celles et de ceux qui sont appelé(e)s à une vie monastique, il y a celles et ceux qui entendent l’appel à une vocation apostolique…
Pour plusieurs des participants de ce week-end, la distinction entre ces deux voies reste et restera sans doute bien subtile (d’autant que nous passerons à un autre sujet de réflexion avec le groupe dans quelques instants) ! Peu importe…
Dieu - qui veut avoir besoin des uns et des autres pour révéler une facette particulière de son visage d’Amour - ne manque pas d’idées pour appeler à la suite du Christ celui ou celle qu’Il veut, par le chemin qu’Il souhaite. Nous l’avons bien vu tout à l’heure avec le témoignage de la sœur moniale…
Cependant, souvent, et la plupart du temps à leur insu - nous l’avons entendu aussi - Il se sert du témoignage d’autres personnes, d’autres chrétiens, d’autres consacrés pour faire « signe »… Merci, Dieu, de vouloir avoir besoin des hommes et des femmes que nous sommes !
Je rends grâce pour cette conviction forte qui m’habite : si la vocation religieuse est don de Dieu pour l’Eglise, elle est en même temps appel de Quelqu’un qui n’a en tête que le bonheur vrai de ceux à qui Il propose ce chemin de la vie consacrée.
Et rien ne lui plaît autant qu’une réponse libre, une réponse d’amour à un appel d’amour…
Sr Hélène R., SCR, Rennes