Sœur Marie Louise BEAUCÉ, une femme d’accueil et d’écoute

Sœur Marie Louise BEAUCÉ est décédée à Rillé, le 30 Septembre, à l’âge de 101 ans. Toute son activité professionnelle s’est exercée chez les sourds, au CTOP de Fougères.

Sr Marie Louise encore en activité professionnelle

Sœur Marie-Louise BEAUCÉ est décédée à Rillé, le 30 Septembre, à l’âge de 101 ans. Toute son activité professionnelle s’est exercée chez les sourds, au Centre de Traitement de l’Ouïe et de la Parole (CTOP) de Fougères. Son grand souci était de faire grandir humainement et spirituellement les enfants qui lui étaient confiés.

A sa retraite, elle s’est tournée vers les sourds adultes qu’elle visite, pour lesquels elle rédige un bulletin de liaison et avec lesquels elle entretient une correspondance régulière et très importante. Ceux-ci le lui rendent bien et se sont retrouvés entre 80 et 100 pour la célébration de ses obsèques !

Maryse, dont les parents étaient sourds et qui a épousé Armel qui, lui aussi, était sourd, nous livre son témoignage :

« Marie-Louise, tu nous as quittés, mais ton absence a réveillé en nous beaucoup de souvenirs :

  • les après-midis où Armel allait tondre la pelouse ou faire quelques menus travaux dans ta communauté…
  • pour tes 90 ans, nous t’avons emmenée au restaurant en compagnie de deux autres couples de sourds, ainsi que mon papa. Tu étais très touchée : un super souvenir !
  • tu as participé à des moments festifs à la maison : 1er Janvier, notre départ de Fougères, et bien d’autres occasions de rencontrer nos amis sourds.
Le bâtiment des sourds autrefois à Rillé

Tu as déménagé plusieurs fois et finalement, tu as intégré la communauté de Rillé-Fougères, à l’endroit même où tu avais accueilli Armel à ses trois ans et demi. Je me souviens de tes passages à l’hôpital ; tu étais courageuse et confiante. A plusieurs occasions, nous t’avons rendu visite à Rillé. Nous pouvions échanger de longues conversations, tu étais à l’écoute, une personne moderne, sans aucun jugement, s’intéressant à nos vies, nos enfants, toujours curieuse de savoir ce que devenaient nos amis sourds. Lors de nos visites, nous t’apportions des confitures que tu appréciais beaucoup. Nos anciens voisins ont pris le relais, à notre départ dans les Côtes d’Armor. Parfois, on t’apportait des timbres-poste, qui te permettaient de pouvoir entretenir une correspondance nombreuse avec les sourds.

Nous pensions pouvoir partager avec toi encore plusieurs années, mais le sort en a décidé autrement. Tu seras toujours dans nos cœurs. Veille sur nous. Merci, Marie Louise ! »

Transmis par Sœur Gabrielle H., SCR

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