Témoignage : Notre premier enfant vient de naître

Qui que nous soyons, "les occasions de “renaître” sont de chaque jour" : écoutons ce beau témoignage d’un jeune couple qui nous a été partagé lors de l’ouverture de l’année "Naître et Renaître" de notre Congrégation…

Une année « particulière » s’ouvre pour nous, Sœurs du Christ Rédempteur de France, des Pays-Bas, du Burkina Faso et de République Démographique du Congo : Anne Boivent est née le 11 décembre 1787 ; J-Baptiste Le Taillandier a vu le jour le 8 décembre 1788. C’est avec le thème “Naître et Renaître” que Sœur M. Angèle, notre supérieure Générale, nous a invitées à vivre cette année anniversaire…

Ecoutons ce magnifique témoignage d’un jeune couple qu’elle nous a partagé lors de l’ouverture de ce "temps fort" de congrégation. Qui que nous soyons, en effet, "les occasions de “renaître” sont de chaque jour" :

« Nous ne sommes pas des chrétiens pratiquants. Sommes-nous même des chrétiens ? Depuis quelque temps, nous pouvons seulement dire que nous croyons en Dieu. Cela tient à une expérience récente qui nous a profondément marqués. Notre premier enfant vient d’arriver au monde : c’est dans ce moment privilégié que nous avons vu renaître une foi endormie. Nous avons en effet pris conscience qu’il n’était pas « de nous », » à nous », bien qu’il soit de notre chair et qu’il arrive dans l’existence parce que nous l’avons désiré… Mais ce qui nous arrive est sans proportion avec ce désir.

Ce qui nous a frappé d’abord, c’est son autonomie dès sa naissance, signe de cette future liberté que nous ne pourrons jamais expliquer ou accaparer ; il est déjà un autre et cela nous émerveille. Ce n’est pas nous qui avons fait cela (c’est nous et ce n’est pas nous). C’est pourquoi nous avons été saisis par cette conviction très forte, elle-même inexplicable : cet enfant est le don le plus merveilleux qui nous a été fait.

Même si ce don nous semble très « naturel » parce qu’il passe par tous les déterminismes de la nature, reconnaissons qu’il nous vient de « quelqu’un d’autre »… dont la discrétion même nous remplit de gratitude. « Tu es un Dieu caché » dit un verset de psaume (ou de liturgie ?) que nous avons lu dans notre jeunesse.

Tu es un Dieu discret, dirions-nous aujourd’hui : les dons que tu fais ne ressemblent pas à ceux que font les hommes. Eux cherchent à se faire connaître ou reconnaître à travers leurs dons, mais Toi tu sembles toujours comme en retrait. Nous ne savons pas qui tu es, mais devant cet enfant nous croyons que tu es, que tu es amour, tendresse, vie, liberté jaillissante, et que ta puissance se révèle paradoxalement dans la faiblesse. Tout cela pourrait n’être que des mots. Pour nous ils ne le sont plus. Voilà ! »

Un jeune couple de 27 ans. Témoignage transmis par Sr M. Angèle F.

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