Un jour nouveau commence…

Oui, chaque jour est un jour nouveau qui ressemble au précédent et qui, pourtant est différent. Des imprévus surgissent ; citons les décès avec l’accueil des familles…

Un jour nouveau commence, un jour reçu de toi, Seigneur !

Oui, chaque jour est un jour nouveau qui ressemble au précédent et qui, pourtant, est différent. Les rencontres, les imprévus qui surgissent demandent une présence disponible.

Parmi les imprévus, il faut citer les décès, avec accueil des familles, préparation de la célébration, obsèques, visites à la famille les jours suivants. Exigeant, enrichissant, mais aussi fort stimulant ! Je ne citerai que deux faits :

  • Mme C., aveugle, vient de perdre son mari, subitement ! Les enfants viennent, ils parlent de leurs parents en termes très affectueux, regardent les textes proposés, choisissent… La semaine suivante, visite à Mme. Elle parle de son mari, mais sans s’appesantir sur son sort, sur sa solitude, son handicap.

« Et vous, Mme, comment ça va ? » lui dis-je.

«  Moi, je ne me plains pas, je suis dans ma maison, je peux faire mon petit travail, je sais où tout se tient. Ainsi, j’ai deux couteaux qui coupent bien, ils sont dans tel tiroir. Mais qu’on ne me change rien de place surtout ! Mes sorties : aller à la boîte aux lettres et à la cave chercher mes légumes… Je n’ai pas à me plaindre, je ne suis pas malheureuse et mes enfants me sont très proches… »

Que peut-on répondre à cela ? Seulement admirer, accueillir, reprendre le tout dans la prière et reconnaître l’œuvre de Dieu au cœur de chaque personne.

Autre fait :

  • Décès d’une dame âgée. Rencontre de la famille qui parle de la maman, de sa vie difficile : elle est restée veuve avec 2 enfants en bas âge, elle a dû laisser la ferme, aller travailler à la Maison de Retraite… Arrivent les obsèques. M. (la fille) me dit : « Mes enfants ont préparé un petit texte pour dire au-revoir à leur Mamie, mais ils sont incapables de le dire, vous pouvez le faire ? »

Je me suis donc exécutée.

Le voici :

« Mamie Suzanne, nous t’aimions comme tu étais, jamais tu n’as changé. Même si tu gueulais tout le temps après nous, infernaux comme nous étions, c’était normal ! Éternelle, tu seras toujours dans nos cœurs ». Tes petits gars Y. et C., L. et E., ainsi que N. (l’arrière petit-fils).

D’autres rencontres sont parfois plus délicates, quand des tensions existent dans les familles, ce qui arrive aussi.

Pour moi, j’ai à accueillir ces souffrances sans juger.

Sr B., SCR, Allier

Revenir en haut