Laissons-nous interpeller par ce récit qui peut nous faire grandir en humanité et en fraternité :

Sur un sentier raide et pierreux J’ai rencontré une petite fille Qui portait sur le dos son jeune frère. Mon enfant, lui ai-je dit : Tu portes un lourd fardeau. Elle me regarda et dit : Ce n’est pas un fardeau, monsieur, C’est mon frère. Je restai interdit. Le mot de cette enfant courageuse S’est gravé dans mon cœur. Et quand la peine des hommes m’accable Et que tout le courage me quitte Le mot de l’enfant me rappelle : Ce n’est pas un fardeau que tu portes, C’est ton frère…
Ce texte me rappelle un beau souvenir d’enfance, signe d’une forte fraternité familiale : Je fais partie d’une famille de onze enfants et maman est décédée quand j’avais 7 ans et demi. Un jour, une personne bien intentionnée certainement, demande combien on était dans la fratrie. Jean, mon frère jumeau, de lui répondre :
- Onze.
- Oh la la !
- Et il n’y a pas un enfant de trop chez nous.
Le mois dernier, le pape François a publié une Lettre encyclique sur la fraternité et l’amitié sociale : “Fratelli tutti, Tous frères”. Le défi est de taille, depuis toujours. La Bible nous rapporte que Caïn tue son frère Abel, et la question de Dieu résonne : « Où est ton frère ? » (Gn 4,9). La réponse est la même que celle que nous donnons souvent : « Suis-je le gardien de mon frère ? » Jésus insiste : « Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux ». Cet appel est universel : il vise à inclure tous les hommes, uniquement en raison de la condition humaine de chacun (N° 57-60).

« Seigneur, Toi qui as créé tous les êtres humains avec la même dignité, insuffle en nos cœurs, un esprit de frères et sœurs. Inspire-nous un rêve de rencontre, de justice et de paix ».
Madeleine R, SCR, Nanterre