Et pourtant ce fut une belle fête !

Samedi 12 Septembre étaient célébrées la fête des jubilaires de la Congrégation, fête qui devait avoir lieu le samedi 4 Juillet, mais à cause de la présence du virus cela n’était pas possible !

Samedi 12 Septembre étaient célébrées la fête des jubilaires de la Congrégation, fête qui devait avoir lieu le samedi 4 Juillet, mais à cause de la pandémie cela n’avait pas été possible !

Bien sûr, la présence de plusieurs sœurs de la congrégation - désireuses d’être là en ce jour si particulier de fête de congrégation - nous manquait ; sans doute aussi que les sœurs jubilaires ont dû restreindre leurs invitations. Et cela n’avait rien d’esthétique ni d’agréable de respecter les gestes barrières, en particulier le port du masque pour chanter ! Mais, ce fut quand même une bien belle fête pour les personnes présentes et nos 39 jubilaires qui rendaient grâces pour 50, 60, 65, 70,75 et 80 ans (elles étaient 4) de vie religieuse !

Table de jubilaires bien décorée

La fête avait commencé bien avant la célébration religieuse par un bon repas de fête autour de tables magnifiquement décorées ; et ce repas fut agrémenté par quelques chants dont certains avaient été composés par des membres de la congrégation. En voici un court extrait :

Heureuses, fières filles d’Anne Boivent Vous avez vécu par amour En différents lieux, en tout temps, Votre Mission au fil des jours.

Dans la joie, la simplicité Confiantes toujours Jusqu’au bout, vous pourrez semer La PAIX et l’AMOUR !

La chorale - composée jusque-là de sœurs de la congrégation - était pratiquement réduite à néant, mais qu’à cela ne tienne ! Une petite chorale d’une commune périphérique de Fougères (dont l’animatrice se trouvait être la sœur d’une religieuse jubilaire d’or et qui s’était déjà produite pour égayer les sœurs de la maison-mère), nous entraîna en ce jour pour une belle et joyeuse célébration. Et qu’importent les fauteuils des sœurs plus âgées ou les masques sur tous les visages, nous étions invitées à jubiler de joie pour le Seigneur.

Père Alain Ferré, délégué à la Vie Religieuse

Si le Père Alain Ferré, dans son homélie, nous a rappelé que « L’amour au quotidien n’est pas simple à vivre, maintenant que nous sommes dans le “sans-contact”, oui, sans-contact !… On ne peut plus se toucher, se serrer la main, s’embrasser. Je ne vois plus les expressions du visage de l’autre derrière son masque, je ne vois plus son sourire ou sa tristesse… », il n’a pas manqué d’ajouter : « Cela m’invite à inventer de nouvelles manières de vivre la relation aux autres, le respect des autres, le service des autres… Une sœur de 95 ans disait : Bon gré, mal gré, il faudra s’adapter à vivre autrement. Puisse-t-on écouter notre Pape François qui, dans son encyclique “Laudato si”, conseille sobriété et simplicité, fraternité et partage. Voilà une belle feuille de route pour chacun de nous : pour vous les religieuses, pour nous les prêtres, pour vous les laïcs ».

Et en terminant, il nous a remis en mémoire ce qui faisait l’objet de notre Action de Grâces en ce jour : « Vous témoignez aujourd’hui que votre consécration à Dieu vous a donné d’aimer comme Dieu seul sait aimer : dans la fidélité, dans la patience, parfois dans la souffrance, dans le pardon, dans le don sans retour de votre personne. En vous partageant son amour, Dieu a rendu vos existences fécondes. Dans vos nombreux lieux de mission, combien d’enfants et d’adultes n’avez-vous pas enfanté à l’amour et à la foi, à combien de personnes n’avez-vous pas donné ou rendu leur dignité. Quand, voilà 50 ans, 80 ans, vous avez prononcé vos vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté, Dieu vous a appelé à des renoncements, mais, en fait, il ne vous a privées de rien, il vous a rendues libres d’aimer comme lui, il a comblé votre aptitude à aimer, il vous a rendu riches de son amour. Dans un monde qui confond parfois bonheur et richesse, bonheur et culte du moi, vous proclamez que vous avez trouvé votre bonheur avec Jésus ».

Et comme nous y invitait Sœur Marie Angèle Fauvel dans son mot d’accueil : « Il convient encore de laisser Dieu nous surprendre en nous révélant ce qu’il a dit à Anne Boivent dans sa prière : que sa fidélité est « Bonté, Miséricorde, Justice. Pour tout dire Amour ».

Sr Gabrielle H., SCR

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