« Êtes-vous allée au Village saint Joseph, ce n’est pas loin d’ici, à 7- 8 kms ? » Voilà la question qui me fut posée un dimanche matin de vacances, à Gouarec.

Eh non, je ne connaissais pas. Et, pas plus tard que l’après-midi de ce même dimanche, nous sommes allées à la découverte de ce lieu inconnu pour moi. Agnès, référente de l’un des 4 foyers du Village Saint Joseph à Plounévez-Quintin, nous accueillit ; et autour d’un café agréablement offert, nous expliqua les origines de ce village, sa raison d’être : tout cela lié à la personnalité des fondateurs que nous n’avons pu rencontrer, car partis pour une autre fondation !
Agnès, ayant peu de temps à nous consacrer ce dimanche, nous conseilla de revenir un autre jour vers 15 h. Et cette fois, le vendredi suivant, Bernard nous fit l’honneur d’une visite en bonne et due forme des deux sites de Plounévez, répartis de part et d’autre du bourg, chaque site hébergeant deux foyers. Car une chose à laquelle tous semblent tenir est de garder une structure familiale, et donc chaque site ne dépasse pas dix/douze personnes.
Mais quelle est l’originalité de ce lieu ? Je dois dire que ce qui a fait tout de suite mon admiration, c’est que ce sont des blessés de la vie qui prennent en charge d’autres personnes au parcours chaotique. Les fondateurs en sont Nathanaël et Katia. L’espace me manque pour parler de leur parcours, mais si le livre “Le Village saint Joseph Et tout devient possible”, préfacé par Jean Vanier, vous tombe entre les mains, ne manquez pas de le lire !
Cependant, sans la présence de Jean-Guy et Régine au passé professionnel tout différent dans le domaine de l’éducation et des assurances, l’intuition profonde de Nathanaël et Katia de se mettre au service des pauvres n’aurait pu prendre corps et s’insérer dans la société. Jean-Guy s’y connaissait dans les problèmes administratifs. Mais lui aussi, malgré les apparences, avait eu un parcours chaotique !

La formule : “Notre mission : aider les personnes à n’avoir plus besoin d’aide” me semble très bien résumer ce qui les fait vivre et fait vivre ces blessés de la vie qu’ils accueillent. Mais vous pensez bien que cette visée demande de la part des responsables beaucoup de patience et d’accompagnement ! Notons aussi que la décision de vouloir s’en sortir est un préalable à l’accueil dans ces foyers et que c’est dans ces foyers que chacun apprend ou réapprend l’importance de la prière, la valeur du travail, à se faire confiance et à faire confiance aux autres !
Sr Gabrielle H., SCR