Paul Claudel et Notre-Dame de Paris

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n’ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Paul Claudel (1868-1955) s’est converti à 18 ans, aux vêpres de Noël 1886, alors qu’il se tenait à côté de la statue de la Vierge du Pilier, priée sous le vocable de Notre-Dame de Paris : « J’avais complètement oublié la religion et j’étais à son égard d’une ignorance de sauvage… Les enfants de la maîtrise étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. J’étais debout dans la foule, près du second pilier à l’entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c’est alors que se produisit l’événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et JE CRUS… ». Plus tard, il écrira à la Vierge Marie ce beau poème qui peut inspirer notre prière en ce mois de mai :

La Vierge à midi

Notre-Dame du Pilier, priée sous le vocable de Notre-Dame de Paris

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n’ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder. Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là. Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête. Midi ! Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes. Ne rien dire, regarder votre visage, Laisser le cœur chanter dans son propre langage. Ne rien dire, mais seulement chanter Parce qu’on a le cœur trop plein, Comme un merle qui suit son idée En ces espèces de couplets soudains. ….. Parce qu’il est midi, parce que nous sommes En ce jour d’aujourd’hui Parce que vous êtes là pour toujours, Simplement parce que vous êtes Marie, Simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée.

Paul CLAUDEL

Transmis par Sr Hélène R., SCR

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