Ce jour de la fête du Christ-Roi, la messe, retransmise sur YouTube de l’église de Liffré, était animée par les responsables de la pastorale des jeunes. Et dans ce cadre, Julie, une lycéenne, membre de cette pastorale, a été invitée par Père François Xavier, curé de la paroisse et célébrant de cette messe à nous livrer son témoignage sur la manière dont elle recevait et vivait cette parole : « Ce que vous avez fait… ». Je lui laisse la parole :

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  Julie : « Depuis deux ans, des membres de la Pastorale des Jeunes ont formé un groupe : “Les visiteurs de Liffré” . En effet, les résidents de l’EHPAD se sentent parfois seuls et s’ennuient : certaines personnes ne sont plus capables de bouger facilement et d’autres sont atteints de troubles mentaux liés à l’âge. Il est donc difficile pour l’établissement d’organiser des activités à la fois divertissantes et accessibles à tous régulièrement. C’est pourquoi nous nous sommes lancés dans cette démarche. Nous voulions les aider et c’était un moyen pour nous, adolescents, d’aller vers notre prochain, de nous sensibiliser et de faire face à une nouvelle réalité de la vie qui touche un grand nombre de personnes, et qui ne nous concerne pas encore : la solitude.

Pour cela, la psychologue de l’EHPAD a établi une liste de tous les résidents n’ayant pas beaucoup de visites pour diverses raisons et nous avons discuté ensemble de la façon dont nous devions nous comporter avec eux (se présenter avant chaque visite, partir poliment si un résident ne veut pas de notre compagnie etc…) Nous nous rendons à l’EHPAD de Liffré, “La Maison Saint Michel” en petits groupes, pour rendre visite aux résidents et leur proposer des jeux, des balades ou tout simplement discuter avec eux. Le samedi - c’était avant la pandémie - avec le service de l’aumônerie, nous aidons à préparer la messe et, au besoin, assurons les lectures.

Mais ce n’est pas toujours facile de se présenter devant eux et de leur expliquer pourquoi on est là (d’où l’idée d’y aller en groupe). Certains ne saisissent pas l’utilité de cette démarche, et la trouvent parfois même intrusive. De notre côté, on éprouve la peur d’être rejeté, de déranger, même si généralement tout se passe très bien ».

• Père François Xavier : « Qu’est-ce que cela vous apporte ? Est-ce un lieu de rencontre du Christ ? »

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  Julie : « On se sent utile et les résidents sont très (souvent) réceptifs à cette démarche, ils nous accueillent avec bienveillance, avec un regard d’enfant parfois, comme s’ils avaient l’intuition d’êtres ces “petits” dont parle l’Evangile d’aujourd’hui. Jésus-Christ nous offre la chance de pouvoir le servir, le rendre heureux à travers ces interventions humaines / sociales. C’est différent de la prière Lui / moi ! Il faut donc saisir cette chance.

La charité est aussi un des chemins qui mènent au cœur du Christ, donc ne pas hésiter à l’emprunter, à notre échelle, quand on peut et qu’on en ressent l’envie ».

Transmis par Gabrielle H., SCR