Ce samedi 3 Juillet, de nombreuses sœurs du Christ Rédempteur étaient venues à Pontmain pour entourer nos 34 jubilaires françaises… Mais, pourquoi avoir choisi Pontmain pour célébrer cette fête, qui s’est toujours déroulée à la Maison-Mère de Rillé ?

Je laisse Sœur Marie Angèle, notre supérieure générale, en donner les raisons :

En 1871, il y avait trois sœurs de Rillé en communauté à Pontmain. Ce sont quatre de leurs élèves qui voient Marie le soir du 17 janvier. Ce sont eux qui firent lecture du message que la Vierge apportait à ce village, à ses habitants, à son curé, au monde en désarroi : « Mais priez mes enfants. Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ».

Aujourd’hui, nous voilà environ 180 réunies en ce lieu. Que venons-nous célébrer ensemble, ici et en Congrégation ? Nous fêtons Saint Thomas, celui qui n’était pas là le jour où Jésus Ressuscité rendit visite aux siens. Mais où était-il donc ? On ne sait ; mais alors que tous, par peur, étaient enfermés « portes verrouillées », lui avait bravé sa peur. Il était sorti. Sœur Timothée n’était pas là non plus le soir du 17 janvier. Elle a certainement vécu quelques renoncements, quelques sacrifices dans la vie communautaire qui a continué. Nous entendrons « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Une parole avec une résonance nouvelle, pour elle.

Aujourd’hui, nous venons justement remercier Dieu pour sa fidélité singulière envers chacune de vous, chères sœurs jubilaires, pour vos 80, 75, 70, 65, 60, 50 années de vie religieuse. Avec toutes les sœurs qui, depuis 190 ans, ont cherché à aimer et à comprendre « Dieu dans sa Justice » et le « Christ dans sa mission de Rédempteur » à la suite de nos Fondateurs, nous le bénissons pour la confiance qu’Il nous fait.

Ce jour, nous venons à Pontmain remettre dans les mains de Marie la Congrégation, son aujourd’hui, son avenir. Nous lui demandons la fidélité à la parole accueillie et transmise par Anne Boivent.

Pour demain, me risquerai-je à dire où se trouve notre espérance ? Dans la bienveillance de Dieu toujours présente et dans la simplicité d’Anne Boivent qui reçut gratuitement la parole fondatrice et la remit entre les mains du Père Jean-Baptiste Le Taillandier tout aussi gratuitement. Là se trouve l’événement fondateur de la congrégation.

Maintenant nous avons un acte de transmission à vivre. Vivons-le, à notre tour gratuitement. Elles le savent nos sœurs des Pays-Bas réunies toutes les 5 à Geulle - Sœur Marie Angéline et Sœur Jacoba sont jubilaires. Elles le savent nos sœurs africaines qui attendent que nous partagions ce que nous avons reçu et vécu ; et elles le veulent pour que soit gardé vivant l’amour de la Croix, bien présente lors de l’apparition, l’amour de la justice et l’amour de tout homme rencontré sur nos chemins de vie. C’est pourquoi, tournées vers demain, avançons vers un horizon de paix et de partage qui reste à inventer ».

De plus, la Basilique et le lieu d’accueil du Bocage, tout près, nous permettaient de bien célébrer l’événement en respectant les exigences sanitaires, et plus encore : cette année 2021 a été déclarée ANNEE SAINTE lors de la grande célébration du 17 Janvier dernier.

Recueilli par Sr Gabrielle H., SCR