
Chère Mère,
Ils sont finis pour vous, les jours de votre « passion ». Vous êtes entrée désormais dans la lumière du Ressuscité. Au début du carême, vous nous invitiez en ces termes : « En ce temps de carême, écoutons la Parole de Dieu. Soyons un peu plus sœurs du Christ Rédempteur, en nous laissant conduire par Lui sur le chemin du mystère pascal ».
Cette invitation correspond pour nous au premier message que vous nous avez laissé aux premiers moments de votre élection en tant que supérieure générale : « Allons chaque jour vers plus de vie, l’Évangile à la main, Justice et Miséricorde au cœur, le regard tourné vers l’autre ».
Oui !!! Quel bel exemple vous nous avez laissé. Pour le prochain chapitre général, vous nous invitiez à venir avec nos fils de couleurs. Nous tiendrons promesse, mais le tissage souffrira de l’absence de vos propres couleurs, de vos nuances. Comme au Seigneur, nous vous crions les paroles de l’hymne : « Vous nous manquez, sœur Marie Angèle. Dans le tréfonds de notre cœur, votre place reste marquée comme un grand vide, une blessure »
Chère Mère Marie Angèle, vous avez été pour nous un cadeau. Et nous voulons à présent, dire merci au Seigneur pour votre vie qui a été toute donnée pour la cause de la Congrégation, et ce, jusqu’au bout. La preuve, est que lors de la dernière conversation téléphonique du 10 Avril, vous me disiez ceci : « Nous allons fêter Pâques bientôt et j’offre mes souffrances pour chacune de vous ». Merci, car il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux et celles qu’on aime !…
Chère Mère Marie Angèle, vous êtes désormais dans la plénitude de la joie. Quel bonheur pour vous ! Et nous, nous gardons au cœur, ce message fort que nous avez laissé à Noël dans une circulaire : « Garder vivante l’espérance dans le corps de la congrégation ! Que l’Espérance ne nous quitte pas ! C’est ma demande-prière ». Ces mots de vous résonnent en nous en ce moment comme un héritage, un héritage à vivre, un héritage à mettre en œuvre. Nous vous le promettons : ce que vous nous avez transmis ne restera pas lettre morte ! Merci de tout cœur, sœur Marie Angèle, et au revoir !

Au nom de toutes les sœurs vivant au Burkina Sœur Alice LOMPO