
En effet, si nous compulsons les 4 évangiles et même les différents écrits du Nouveau Testament, nous ne trouvons nulle part de précisions au sujet de la date de naissance de Jésus !
Alors, comment l’Église en est-elle arrivée à fêter sa naissance le 25 décembre ?
Disons, d’abord que, pendant les premiers siècles, on n’a jamais fêté Noël !
Ce que nous démontre l’histoire, c’est que la fête de Pâques a été d’abord célébrée par les premiers chrétiens avant celle de Noël. En effet, la Résurrection du Christ est l’événement central, essentiel, fondateur de la foi chrétienne au sens où Saint Paul affirme : « Si le Christ n’est pas ressuscité, ma foi est vaine ! ». Pour les communautés nouvelles d’alors, l’unique fête est celle de la Résurrection, vécue tous les dimanches dès les origines, et plus particulièrement un dimanche de printemps depuis le début ou le milieu du IIe siècle.
Ce n’est qu’à partir du IVe siècle, que les chrétiens ont commencé à faire mémoire de la naissance de Jésus. En 354, à Rome, deux fêtes seront juxtaposées : la Nativité le 25 décembre et l’Épiphanie le 6 janvier. Célébrer la Nativité de Jésus, le 25 Décembre, a permis de “christianiser” le culte païen du “soleil invaincu” selon ce qu’annonçait le prophète Malachie (4,2) désignant le Messie comme le « Soleil de justice » ou encore Saint Jean (8,12) où le Christ est appelé « Lumière du monde ».
C’est le Christ et non Mithra qui est le vrai « Soleil de Justice », comme l’affirme Zacharie, le père de Jean-Baptiste, dans son cantique où il salue le Messie comme « Le soleil levant venu d’en haut nous visiter » (Luc 1, 78).

Notons que c’est la fixation de cette date du 25 décembre qui a permis de placer dans le calendrier liturgique la solennité de l’Annonciation le 25 mars, neuf mois avant la Nativité, ceci depuis le milieu du VIIe siècle dans l’Église latine.
Joyeux Noël à toutes et à tous !