Une calèche tirée par un cheval de trait breton, portant une grande statue de Notre‐Dame de France fait le tour de la Bretagne cet été 2022 : c’est la Troménie de Marie. Elle s’est arrêtée à Liffré, le 5 Juillet.
Ce pèlerinage est sur le même modèle que le pèlerinage du ‘’M de Marie’’ qui a eu lieu en France à l’été 2020, avec des marches journalières d’une quinzaine de kilomètres et, chaque jour, accueil des pèlerins, messe, marche, échanges, prières et veillée.
Le nom Troménie est une francisation du breton tro-minihi, littéralement tour (tro) du minihi - dérivation du latin monachia (= espace monastique, et par extension lieu saint). La Troménie de Marie fait le tour de différents sanctuaires de Bretagne. Celle-ci peut aussi être considérée comme un lieu avec une histoire sainte, et la Troménie de Marie fait un tour de ce lieu saint qu’est la Bretagne.
La Troménie, partie de Nantes à la mi-juin 2022, s’arrêtera ensuite dans les sanctuaires de Notre‐Dame‐de‐Toute‐Aide à Querrien, Notre‐Dame du Folgoët, Notre‐Dame de Rumengol, Notre‐Dame du Roncier à Josselin, et encore bien d’autres, pour arriver à Sainte Anne d’Auray à la mi‐septembre 2022. Soit un périple de 1 100 kilomètres sur 12 semaines (le lundi étant un jour de repos).
Liffré est dans la 2e étape du tronçon - placé sous le patronage de Saint Louis Marie Grignon de Montfort et allant d’Acigné à Saint Méen le Grand. Partie d’Acigné, ce mardi 5 Juillet, la superbe calèche, tirée par un cheval et transportant la statue de Marie est arrivée vers 16 h à la grotte de Lourdes de Liffré où l’attendait un bon groupe de paroissiens ; calèche d’ailleurs suivie par des marcheurs qui l’accompagnent depuis plusieurs jours, auxquels se sont joints à partir de La Bouëxière un certain nombre de paroissiens.
Et tous sont arrivés en chantant comme il se doit des cantiques à Marie. Père Francklin Gracia, accompagné de Père Joël Yonaba, les a accueillis par un petit temps de prière, puis la procession s’est dirigée vers l’église de Liffré où la statue de Marie a été intronisée, tout cela au rythme des chants et de la prière.
Ensuite, il fallait bien héberger et nourrir tous les organisateurs et les marcheurs, sans oublier le cheval qui eut le privilège de passer la soirée et la nuit dans le jardin du presbytère ! Tous revinrent pour la veillée mariale à l’église qui réunit pas loin de 100 personnes et fut une veillée très chantante et priante grâce aux animateurs de la Pastorale Jeunes.
Le mercredi 6 juillet à 8 h 30, re-départ pour St Sulpice-la-Forêt avec les marcheurs de la veille, auxquels s’ajoutèrent des Liffréens, dont un enfant du groupe Caté de Camille qui fit toute la marche avec ses 3 enfants.
Un bon nombre de paroissiens rejoignirent la communauté de St Sulpice pour la célébration de la messe à 12 h, présidée par le Père Roger Blot. Célébration pleine de ferveur et d’enthousiasme, selon des participants qui furent, entre autres, ravis d’entendre le Père Francklin Gracia chanter un chant à Marie en langue créole d’Haïti, son pays d’origine. Cette célébration résonna comme le point d’orgue de cette étape, prolongé par un pique-nique très convivial ; le départ pour Chevaigné se fit aux ruines de l’Abbaye de St Sulpice où le Père Roger Blot emmena les participants pour leur parler de ce trésor du patrimoine.
Un moment de grâce est passé sur notre paroisse. Merci, Marie !
Sœur Gabrielle H., SCR
