« Lourdes » : filmer l’invisible

Le jeudi, 30 Mai, le film « Lourdes » était projeté à Liffré et le fut dans plusieurs autres salles avant et ensuite. Je suis allée le voir, sachant que c’était un documentaire montrant la réalité telle qu’elle se vit.

Le jeudi 30 Mai, le film « Lourdes » était projeté à Liffré (35) et le fut dans plusieurs autres salles avant et ensuite. Je suis allée le voir, sachant que c’était un documentaire montrant la réalité telle qu’elle se vit et non un film insistant sur les miracles qui s’y passent.

Personne se laissant plonger dans la piscine. Photo du film - La Croix du 8 Mai 2019

Bien sûr, des personnes s’attendaient à voir le côté miraculeux de Lourdes et ont été déçues. Mais d’autres ont apprécié. Catherine nous avoue : "Au départ, je ne m’attendais pas à cela, mais à quelque chose de plus gai. Après, je me suis dit que c’était la réalité, ça reflète bien Lourdes en soi avec les personnes handicapées qui demandent grâce, qui recherchent une spiritualité. J’ai trouvé cela bien et j’en ai parlé à une amie qui n‘avait pu venir. Je suis allée à Lourdes, plusieurs fois : c’est totalement cela. Tout dépend comment on perçoit les choses. Travaillant dans un centre pour handicapés, depuis 22 ans (et maintenant, j’en ai 51), je connais bien et en plus j’ai un frère plus jeune de 3 ans, trisomique, avec qui j’ai été élevée : ça renforce les liens. Il est dans un CAT, mais le dimanche il vient en week-end chez nous, et chez ses frères et sœurs à tour de rôle. Très affectueux, il cherche toujours à faire plaisir. On accepte plus facilement les autres, cela apprend à ne pas idéaliser. On sent que quelque chose se dégage. Je suis allée à Lourdes, la 1re fois à 16 ans avec maman malade. Quand je serai à la retraite, j’espère pouvoir y aller tous les ans, comme bénévole ».

Personnellement, je consonne parfaitement avec ce qu’écrivait Bruno Bouvet dans La Croix du 7 Mai qui écrivait, après avoir assisté à l’avant-première du documentaire, le 23 Avril : « Extrêmement touchant et respectueux de la foi et des diverses manières de l’exprimer, leur documentaire illustre combien la cité mariale demeure un lieu unique, où chacun s’entraide et peut se montrer tel qu’il est ». Nous sommes au contact direct avec les “personnages”, leurs gestes, leur parole.

Jean-Baptiste frotte le rocher de la grotte avec le nounours de son petit frère Augustin, malade. Photo du film - La Croix du 8 Mai
  • « Ils ont filmé la tendresse de Lourdes » observe frère Benoît.
  • « Ce film, ça crie Dieu. Bravo, vous avez filmé l’invisible »,}}} lâche frère Franck Dubois.
  • « Je défie quiconque, après avoir vu le film, de juger les gens qui se rendent à Lourdes. Personne ne pourra dire qu’ils n’y viennent pour rien », assure Demaizière, un des deux réalisateurs.

Ce jeune Jean-Baptiste nous émeut entre tous, particulièrement quand il frotte le nounours de son petit frère sur le rocher de la grotte. On se demande comment deux réalisateurs qui s’avouent non-croyants ont réussi un tel exploit. Mais il vaut mieux aller le voir en sachant que c’est un documentaire qui dévoile la réalité telle qu’elle se vit à Lourdes !

Sr Gabrielle H., SCR, Liffré

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