Dès notre 1^re sortie, plusieurs jeunes nous saluent gentiment :

• Vous êtes en vacances, vous connaissez la région ?
• Oui, un peu… répond Annick. Ils viennent de s’installer au camping assez proche. Chacun dit son prénom, d’où il vient : St Brieuc, Nantes…, sont étudiants ou professionnels. Nous, nous venons de Rennes et Nanterre.
• Si vous le pouvez, venez prendre l’apéro, ce soir. Après quelques minutes, la joie de la rencontre se diffuse en chacun : mamies respectées et eux, la génération nouvelle fort sympa.

La soirée crêpes est au menu de nos vacances. Une poêle lourde, tous usages, fera l’affaire. Annick s’applique ; la crêpe va sauter. Non, elle tombe avec la poêle, dans un bruit de ferraille !!! La queue s’est échappée, mais elle est cassée. Que faire ? Instants de panique. Il y a une 2^e poêle, avec le fonds abîmé. Les crêpes ne décollent pas. Heureusement, une 3^e, plus petite, paraît sûre. Enfin, on a pu manger des crêpes, 2 pour 1 ! Il ne restait qu’à acheter une nouvelle poêle pour la maison d’accueil qui nous hébergeait…

On se promène. Claudine est à l’affût de fruits à ramasser. Elle sait les trouver où personne ne les voit ; les barbelés sont toujours franchissables. Ça y est : des prunes par terre et sur des branches chargées ! Elle se hisse et Marie-Thérèse avec, pour s’en mettre plein les poches. Sauf quelques-unes, elles ne sont pas assez mûres. Qu’à cela ne tienne : on les étalera à la maison, au soleil. Elles mûriront en virant au rouge. On retourne faire la cueillette tous les 2 jours. On en cuit pour de délicieuses compotes, tartes. Et on en donne aux voisines. Ce n’est pas pour rien qu’on est allées aux prunes !

Ce matin-là, Marie-Thérèse descend seule à la plage. La mer scintille au soleil. Quel bien-être de marcher dans les vagues qui s’enroulent à tes pieds ! Mais l’heure avance. Quarante-cinq minutes pour rentrer à pied par la route qui monte. Dur, dur ! Faire du stop ? Pourquoi pas… Un couple rencontré l’encourage. Peu de circulation à ce moment-là ; personne ne fait attention à l’auto-stoppeuse. Après plusieurs minutes, une voiture ralentit sans qu’elle ait levé la main : un jeune chauffeur a été averti par le couple de la prendre en stop. “Alleluia” pour ces personnes si bienveillantes !