Bien des choses les ont frappés :

Le sourire des enfants, malgré ce qu’ils ont vécu, dès qu’ils trouvent un peu d’amour au Foyer, amour qui leur a manqué en famille.
Ces enfants sont : soit abandonnés par les familles, soit ils fuient leurs familles parce qu’ils y sont maltraités, souffrent de l’inceste, subissent de mauvais traitements (certains ont été brûlés avec des cigarettes,) sont envoyés mendier.
Les temps d’adoration :
Voir ces jeunes enfants là, tous derrière le Père Matthieu en adoration… Les grands accompagnent les petits pour ce temps, leur apprenant à faire les salutations, les génuflexions, et ils préparent les intentions de prière.
Père Matthieu tient beaucoup à ce temps d’adoration, car c’est là que s’opèrent des guérisons, telle celle qu’il raconte lui-même dans son livre “Pourquoi Dieu permet-il cela ?” :
Érik, enfant difficile, a été abandonné à l’âge de 3 ans par sa maman ; il attend désespérément qu’elle vienne le chercher et, dans cet espoir, se laisse entraîner par un membre de gang ; mais il revient à la Fondation. Et alors que d’importantes recherches pour la retrouver sont sur le point d’aboutir, on apprend que sa maman vient d’être poignardée à mort par un rival. Érik, sans colère, demande de pouvoir aller sur sa tombe, où il prononce ces mots soigneusement écrits :
Chère Maman Monika
Je te remercie de m’avoir donné la vie,
et merci de m’avoir amené à la fondation Tulay ng Kabataan.
Et merci à tous ceux qui se sont occupés de moi.
Même si tu n’es pas à mes côtés, je suis heureux.
Je m’imagine juste que tu es là, à côté de moi. Voilà.
Je t’aime, Maman Monika ».
L’objectif du Foyer est de créer un milieu où l’important est d’aimer et d’être aimé, de rendre les enfants autonomes, de garder contact avec la famille et parfois d’opérer un retour en famille. Certains deviennent par la suite éducateurs de rue.

Parfois une maman fait appel à la Fondation, car c’est impossible de garder les enfants ; le papa veut les vendre, mais la maman, ayant elle-même bénéficié de la Fondation, demande que celle-ci les prenne en charge. C’est lors des maraudes que les éducateurs essaient de faire venir ces enfants des rues au centre.
Il existe aussi des centres pour personnes âgées.
Merci, Jean-François et Thérèse, pour ce témoignage !