1914 - 1918 : « la Grande Guerre ». En cette année 2018, comme il se doit, l’Actualité fait largement mémoire de ce "triste" centenaire…
A Rillé, nos Sœurs devancières - durant cet événement mondial si sombre - ont apporté localement leur courageuse contribution face à tant de souffrances. Comme beaucoup d’autres un peu partout…
Pendant plus de 4 années, afin de venir en aide aux militaires blessés et malades, notre Maison-Mère de Rillé a accueilli dans ses locaux un Hôpital qui a fonctionné du 14 août 1914 au 28 février 1919. Celui-ci fut dirigé successivement par le Dr MARTINAIS et par le Dr VIGNAT.
« Aussitôt que le tocsin eut jeté le cri d’alarme, les autorités militaires compétentes arrivèrent à la Communauté, déclarant que toute la partie affectée autrefois au Pensionnat et aux Sourds-Muets, réquisitionnée depuis des années déjà en cas de guerre, serait transformée en Hôpital Militaire (bâtiments et mobilier)…
… La Communauté semble transformée en caserne ; c’est une allée et venue continuelle de militaires, d’autorités, de majors, de blessés etc… Toutes les Religieuses libres se dévouent pour remettre en état les tristes dépouilles des pauvres blessés au fur et à mesure qu’ils sont amenés à Rillé.
L’hôpital comptera - en 1918 - jusqu’à 270 lits, deux grands carrés du jardin ayant été cédés alors afin d’y dresser une tente pour accueillir 130 lits supplémentaires… Cela nous effrayait un peu, mais la Providence bénit notre bonne volonté et notre charité. Partout, nous rencontrons des soldats, mais tout se passe avec ordre et le travail se trouve fait…
Les Religieuses infirmières se consacrent aux soins des blessés et malades. Le Noviciat passe une partie de son temps au lavoir. Nos Sœurs de la couture sont absorbées par le raccommodage des vêtements militaires. Nos Sœurs cuisinières, ayant peine à suffire à tant de besogne, ont été heureuses d’accepter l’aide de soldats qui se sont offerts pour les soulager. Les blessés apprécient de pouvoir jouir du jardin qui est laissé à leur disposition…
A partir de juin 1918, mois consacré au Sacré Cœur de Jésus, ce sont les batailles de la libération. Enfin, le 11 novembre, l’Allemagne capitule et signe l’Armistice… »
Sr Hélène R., SCR. (Sources (Texte et photos) : les Archives de Rillé-Fougères)
