Que vous inspire l’image ci-dessous : « Le fils prodigue » de Arcabas ?

Vous pouvez l’exprimer dans le cadre blanc sous cette plume ou à la suite des messages déjà écrits, sous forme de réflexions, texte, poème, prière…

Des relations qui tiennent compte de la dignité des personnes, un regard de fraternelle estime peuvent leur faire pressentir qu’elles sont aimées de Dieu. Règle de Vie
Que vous inspire l’image ci-dessous : « Le fils prodigue » de Arcabas ?
Vous pouvez l’exprimer dans le cadre blanc sous cette plume ou à la suite des messages déjà écrits, sous forme de réflexions, texte, poème, prière…
Beaucoup de peintres se sont emparés de ce texte. Il est au cœur de nos vies. Toutes ces couleurs, Seigneur, montrent ta joie de retrouver ce fils perdu que tu as tant attendu. Tu t’abaisses jusqu’à lui pour lui dire « mon fils ». Combien d’hommes, de femmes voudraient réentendre ce mot pour retrouver la paix. Seigneur, merci d’un si grand geste. Il aura fallu que la misère le mordre très dur pour retrouver au fond de lui l’amour de son père. Père miséricordieux , dans ces temps dévastés par les plaisirs immédiats, l’individualisme, donne à chacun de retrouver au fond de lui une voix qui lui dise : « je t’attends, viens mon fils ». Quand j’entends une dame très âgée dire : « Je ne vis que pour mon fils », avec des trémolos dans la voix, je ne peux que penser à Toi, mon Père. Donne-moi la force de continuer avec joie ce chemin de foi, de souffrances, car je sais que Tu m’y attends quelque part.
On voit ici représenté le Fils prodique, agenouillé devant son Père, qui l’embrasse tendrement. Leurs vêtements ont une même couleur rouge et verte. Comme si, après un long temps de séparation, d’errance, d’indépendance et de liberté débridée, le fils prodigue avait enfin “retrouvé” son père et sa situation d’avant. Il voulait revenir à la maison comme simple journalier, comme un pauvre, dépendant. Mais son Père – DIEU NOTRE PÈRE - l‘attend depuis son départ en faisant le guet… pour le rétablir "fils". C’est ainsi que, bien que le fils prodigue soit encore loin, le Père l‘aperçoit et il court se jeter à son cou en l’embrassant. Avec émotion il dit : “Mon Fils, te revoilà. Vite organisons une belle fête et préparons des vêtements neufs”.
Cette parabole est la tragédie de l’homme qui ne veut pas ou ne peut pas aimer ou être aimé. Accueillons la miséricorde et l’amour de Dieu, notre PÈRE.
Quelle luminosité nous offre Arcabas ! Le vert se retrouve sur les vêtements du père et du fils. De la couleur orange se dégage le feu de l’amour et de la miséricorde du père. Le fils baigne dans le jaune qui éclaire ses ténèbres. Le chien de garde flaire et reconnaît l’hôte de la maison.
« Mon fils, te revoilà. Je t’ai attendu si longtemps. Je suis très heureux que tu sois revenu. Tu me sembles bien fatigué. Viens te reposer à la maison et te restaurer ». « Père, j’ai péché… je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Comme une maman, tu me prends dans tes bras. Merci pour tant d’ amour ! »
Point de prodigue sans pardon qui le cherche, nul n’est trop loin pour Dieu.
Cette toile de l’enfant prodigue d’Arcabas peut se voir à la chapelle de costa serina à Bergame. Je préfère donner comme titre à cette parabole : un père prodigue d’amour. Cet amour est indéfectible et inaltérable pour son fils même si cet amour est blessé faisant saigner son cœur de père. Le fils veut accéder à une pseudo liberté en prenant des chemins inédits et incongrus. le père ne désespère pas d’un possible retour" espérant contre toute espérance(Rm4/11).Il guette au bout du chemin : il attend. L’amour est récompensé. Il a fallu un retournement intérieur pour le fils. Il revient les bras de l’un et de l’autre s’entrelacent devant l’attitude de prostration du fils. La relation est retrouvée et restaurée. Dans la tête du père doit résonner cette parole de Marie : « Mon enfant pourquoi nous as-tu fais cela ? »( Lc2/41sq) Un cœur de père doit rester ouvert face à des choix incompréhensibles. Etre père, c’est accepter d’être déroutés sans jamais enfermer l’être aimé dans une attitude de condamnation. Dans la relation une porte qui se ferme peut être difficile à rouvrir . Ecoutons François d’assise : « L’amour n’est pas aimé ». Notre relation à Dieu trouve beaucoup de similitude. Dieu est le premier à nous aimer. (1Jn 4/19). Nous transgressons le chemin de la vraie liberté en prenant des raccourcis menant à une impasse. La vraie liberté s’inscrit dans la dépendance de valeurs constructives de notre humanité. « Dieu fait l’homme à son image et à sa ressemblance » ( Gn 1/37), nous déformons cette image et cette ressemblance. Cet amour de Dieu est patience, tendresse et pitié (Ps 22).Il s’inscrit dans une espérance et une attente :« Je me tiens à ta porte et je frappe » (Apo 3/20). Tendresse comme invitation à la conversion : Dieu nous ouvre les bras de son amour :« je ne veux pas la mort du pécheur » (Eze 18/32) . Notre Dieu nous prend par les épaules pour nous relever. Prenons le G.P.S de l’évangile, Dieu manifeste sa tendresse en Jésus. A nous de vivre cette tendresse dans les petites choses de notre vie. R.Frénel