Homélie pour les 100 ans de sœur Geneviève Cohignac

Contempler la gloire…

Merci à Sr Geneviève pour le choix des lectures. Celles-ci nous incitent à ne pas attendre l’au-delà pour contempler la GLOIRE, contempler la présence de la Sainte Trinité en nous.

Homélie du Père Paul Roussel, aumônier, en la chapelle de Rillé-Fougères, le 23 avril 2022 :

Merci à Sœur Geneviève (en religion : Sœur Geneviève de la Trinité) pour le choix des lectures. Celles-ci nous incitent à ne pas attendre l’au-delà pour contempler la GLOIRE, pour contempler la présence de la Sainte Trinité en nous et connaître l’amour du Christ qui surpasse tout. Attendre l’autre vie ? L’attente pourrait être longue : plus de 100 ans !

Non, la Gloire est au milieu de nous, en l’Église, en Jésus ressuscité, en la Sainte Trinité toute entière. C’est le vieux rêve de la Bible réalisé : « Emmanuel, Dieu avec nous ». Le Carême, les fêtes pascales ont pour but de nous ouvrir à ce débordement de gloire, à le faire nôtre. Les fêtes pascales nous y sommes comme en 1922, à un jour près. Sœur Geneviève est née le dimanche de la Quasimodo, le 1er dimanche après Pâques, c’est-à-dire demain pour nous. Elle fut baptisée le surlendemain : « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ».

Christ en gloire

Le débordement d’amour commence là ! Il se renouvelle d’année en année, de jour en jour par la vie de notre foi : notre foi au Christ nous donne accès auprès de Dieu qui est si riche en gloire. Dieu qui est Père, source de tout amour, « de toute paternité au ciel et sur la terre », fait de nous ses enfants par le don de l’Esprit. Elle est éblouissante, la Sagesse divine. Dans ses dons, elle déborde de partout, en largeur, longueur, hauteur, profondeur… , elle nous comble « jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu ». Gloire à celui qui a pouvoir de réaliser en nous bien plus que ce que nous pouvons imaginer. « A lui la gloire dans l’Église et dans le Christ Jésus ». Nous la chantons tellement dans toute la liturgie, la gloire de Dieu ! Nous la chantons ici et maintenant, dans l’Église et dans le Christ Jésus. Nous la chantons manifestée dans l’amour en actes, l’amour jamais vaincu dans le quotidien, vivifié par la sève de la vigne qu’est Jésus. « Si vous demeurez en moi comme le sarment sur la vigne », vous porterez beaucoup de fruit pour la gloire de Dieu. La sève se transmet : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés… Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ». « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit en plénitude ». « Signes par milliers, traces de ta gloire ».

Demandons des yeux qui voient la gloire en vrai dans ce qui se fait au nom de Jésus pour nos frères et sœurs malades, pour les enfants orphelins ou vulnérables, ou ayant un handicap, pour les personnes âgées, tout ce qui se fait au service de l’Évangile, en faveur de toutes ces foules qui ne connaissent pas l’amour de Jésus. N’est-ce pas la vocation des Sœurs du Christ Rédempteur d’écarter pour les âmes, en particulier par la prière et le sacrifice, tout ce qui empêche leur “rédemption”, leur salut, leur part de contemplation de la gloire d’être aimé par Dieu et d’aimer.

Père Paul Roussel, au cours de son homélie

Pour conclure, écoutons quelques mots de Marcel LE HIR, un homme qui est sorti de beaucoup de galères et que connaît bien Sœur Geneviève : « Avoir soif de l’évangile de Jésus change notre vie. Tant qu’on n’a pas découvert la source d’amour de Dieu, notre vie est fade, on ne vit que pour soi-même. Quand nous regardons l’autre avec les yeux du cœur, Jésus est présent, notre foi en lui transforme notre vue, notre esprit, notre corps, nos entrailles pour devenir une source de bien-être. Nous sommes prêts à rencontrer l’autre avec une paix intérieure qui donne une autre dimension à la rencontre. Pour cela, je dois écouter le doux chant de l’évangile de Jésus, la chaleur de vie qui s’en dégage, celle qui redonne confiance, joie, paix et amour ».

Voilà où on peut déjà contempler la gloire, la gloire de Jésus-Amour et la présence de la sainte Trinité en nous. Le parcours de Sœur Geneviève se poursuit ici à Rillé depuis 1999, dans une vie plus contemplative, et ce n’est pas pour lui déplaire !

Père Paul Roussel, aumônier de la Maison-Mère de Rillé-Fougères

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