Un psaume est dit acrostiche ou alphabétique quand on écrit pour un poème autant de vers, de stiques (lignes) ou même de strophes qu’il y a de lettres dans l’alphabet. On les reconnaît dans la Bible où sont notées les lettres de l’alphabet dans la marge.
Par exemple le psaume 144 ou le psaume 119 (118) composé de 22 strophes alphabétiques !
Les psaumes "alphabétiques" veulent exprimer la plénitude de la Création et donc la sainteté du Créateur, ce qui appelle notre Action de grâce.
Regardons de près ces 3 strophes, sachant que ce psaume figure dans la prière juive de chaque matin.
Or, le matin évoque tout naturellement l’aube du monde à venir, celui de la création renouvelée. Et, en ce temps pascal, pour nous chrétiens, la Résurrection du Christ inaugure le Jour du Règne définitif de Dieu.
Et le Talmud - enseignement des rabbins des 1ers siècles - va même jusqu’à dire que celui qui récite ce psaume 3 fois par jour est assuré d’être un « fils du monde à venir ».
« Le SEIGNEUR est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ». On ne peut mieux exprimer ce qu’est Dieu. D’ailleurs, c’est une reprise de la manière dont Dieu lui-même se présente à Moïse (Exode 34,6) : « La bonté du SEIGNEUR est pour tous, sa tendresse pour toutes ses œuvres ». On pourrait dire que ce verset nous annonce qu’il n’y a pas d’exception à l’exercice de la tendresse et de la bonté du Seigneur. Bien sûr, le peuple juif en a été le 1er bénéficiaire, mais cette révélation est destinée à toute l’humanité.
Les versets suivants insistent beaucoup sur le règne de Dieu - 4 occurrences - et deux fois le mot « exploit ». Nous savons bien que le mot « exploit » dans la Bible est toujours une référence à la libération d’Égypte.

Ces quelques versets sont pour nous une invitation à la louange et à la reconnaissance de la grandeur, de la bonté et de la justice de Dieu. Ils nous encouragent à proclamer ses œuvres et à nous appuyer sur sa fidélité éternelle.
Louons le Seigneur, car sa grandeur est insondable et sa bonté infinie