En revenant du marché, ce mardi matin, je m’assois sur une murette, un gros sac à côté de moi. Une voiture passe à belle allure. Quelques instants après, elle revient jusqu’à moi en marche arrière.

• « Madame, où allez-vous ? Je peux vous emmener »
• « Non, merci Monsieur ; je n’ai plus que 10 minutes pour rentrer et il fait bon marcher ! »
• « Comme vous voulez… Bonne journée ! », ajoute-t-il en souriant.
  Et avec un signe bienveillant de la main, l’aimable chauffeur redémarre.

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Le jeudi suivant, je vais à la messe, en empruntant un sentier piéton. Un jeune monsieur avec une poussette me dépasse. Au retour, au même endroit, il me rejoint et s’arrête :

• « On se retrouve ! »
• « Oui, lui ai-je répondu, j’ai eu une pensée pour vous à l’église, j’avais une image d’enfant dans mon livret de prières (c’était mon “Prions en Église”). Vous êtes peut-être chrétien ? »
• « Non, je ne suis pas croyant. Merci d’avoir pensé à nous »
• « Mais, je ne veux pas vous arrêter, vous marchez plus vite que moi »…
• « Oh ! Je reviens tranquillement de la crèche. A une autre fois, peut-être… »

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Vendredi après-midi de la même semaine, je rentre d’une course. Une femme m’attend devant notre portail.

• « Vous me reconnaissez », dit-elle.
• « Oui, c’est le vendredi soir d’habitude que vous attendez votre chauffeur ? »
• « Exact. Mais là, je vais chez une dame âgée. Moi, j’aime parler, elle aussi. En même temps, je lui rends service. Il y a des gens seuls qui s’enferment dans la tristesse. Il faut toujours s’intéresser aux autres. C’est ce que je dis souvent à ma petite fille. Comme mes parents me l’ont appris ».

Elle est heureuse que j’écoute un peu son histoire dont je n’avais entendu que de quelques “bribes” jusque-là.

Vivre, n’est-ce pas aimer simplement, vouloir donner du bonheur aux autres ?…