
Nos fragilités sont des semences d’a-venir Aucune utilité à l’état brut mais promesse de vie nouvelle quand elles acceptent de traverser les entrailles de la terre.
Comme le grain qui disparaît de la surface nos fragilités nous font perdre la face Comme le grain enfoncé dans la terre nos fragilités nous enfoncent dans l’abîme Comme le grain se désintègre dans les entrailles de la terre nos fragilités nous désintègrent dans les profondeurs de nous-mêmes.
Qui pourrait croire, alors, que tout cet anéantissement couve un printemps ? Qui pourrait croire à la vie quand on ne voit que la mort ?
Toi, Seigneur, Tu y crois Tu arroses la terre avec la pluie de printemps Tu la caresses chaque matin du soleil levant Tu la berces chaque soir d’une brise légère Tu y crois, Seigneur, et Tu accompagnes sa poussée.

Apprends-nous à croire contre toute évidence… Apprends-nous à espérer contre toute espérance…
Apprends-nous à attendre contre toute impatience et à voir dans nos faiblesses et dans nos limites les germes d’un nouveau possible.
Extraits d’un texte de Eléna LASIDA, transmis par Sr H. R., SCR