Jean-Gabriel, un catéchiste rencontré dans les années 2000 au Burkina Faso me fait part des activités d’une dizaine de femmes burkinabè qui désirent cultiver des plantes pour arrondir les fins de mois si difficiles, en ce moment où les Djihadistes sont actifs dans la région.

Il s’agit de trouver de l’argent pour acheter quelques brouettes, des pelles, râteaux et pioches, ainsi que des sacs de compost. Cette demande m’arrive par WhatsApp que je maîtrise peu ! Même si je suis en vacances, je ne peux pas ne pas aider mais… à qui m’adresser ?
Dans ces mêmes jours, je reçois de Benjamin, Ivoirien de ma paroisse de Nanterre un message très touchant. Il a écrit sur une pancarte le nom “Eugénie” : c’est une Togolaise qui vient de quitter la paroisse et, pour que nous nous souvenions d’elle, il a posé son nom à sa place à l’église.
J’en suis émue et cela me donne l’idée de demander à Benjamin à qui m’adresser pour l’argent. Il me répond qu’il ne peut que communiquer la demande à ses nombreux amis, y compris ceux du Burkina Faso. Je lui envoie ce que m’a communiqué Jean-Gabriel. « Je ne peux rien faire avec ça ! Il me faut un projet bien ficelé » me dit-il… J’essaie d’expliquer cela à Jean-Gabriel et je lui demande où et comment envoyer l’argent…

Voyant mon incompétence, Benjamin prend les choses en main et crée un lien permettant de faire parvenir un devis et un moyen de paiement sécurisé. Il envoie les infos aux amis et, en 2 semaines, Jean-Gabriel a pu recevoir de 3 personnes différentes presque tout l’argent nécessaire. Nous avons reçu des photos et un PowerPoint avec les Youyous de ces femmes si courageuses et enthousiastes, faisant face à des conditions de vie très difficiles !
Merci à Benjamin ! La foi fait déplacer des montagnes ! L’attention à l’autre déclenche des issues imprévisibles !