Brins de vie à la maison-Mère de Rillé

« Je suis admirative devant la vitalité de votre congrégation » m’avait confié une collègue, lors d’une visite découverte de notre Maison-Mère. Ce qui m’avait heureusement surprise.

« Je suis admirative devant la vitalité de votre congrégation » m’avait confié une collègue, lors d’une visite-découverte de notre Maison-Mère de Rillé. Ce qui m’avait heureusement surprise. Que se passe-t-il donc dans notre Maison-Mère où nous allons assez souvent, mais où bien des faits nous échappent, parce que nous passons sans voir. Et pourtant ?

Ayant séjourné à plusieurs reprises à Rillé à cause de problèmes de santé, j’ai pu observer bien des signes de vie :

  • C’était un dimanche, à l’oratoire de Béthanie (site des sœurs aînées dépendantes). En début d’Eucharistie, Céline avait plutôt l’air d’être replongée dans son enfance. L’homélie du célébrant avait souligné la nécessité de tenir la main de Dieu. La célébration terminée, Céline regagne l’ascenseur comme ses compagnes. Quelle ne fut pas ma surprise de l’entendre dire, alors qu’une bonne demi-heure s’était écoulée depuis le moment de l’homélie : « Mais qui nous donnera la main de Dieu ? »
  • Maria est venue faire de l'animation musicale pour les sœurs de Béthanie

    Un soir, c’est Françoise qui, du haut de sa jeunesse de 97 ans, vient me déclarer : « Mais si vous avez besoin de petits services, n’hésitez pas à me faire appel ! »

  • Alors, que je m’avance dans les longs couloirs avec mes deux cannes anglaises, à cause d’une récente intervention chirurgicale, j’entends le bruit de pas qui semblent s’accélérer derrière moi… J’ai réalisé, à plusieurs reprises, que cette accélération avait pour objet de me précéder pour ouvrir et refermer la porte afin de m’enlever cette petite difficulté. Je n’ai jamais eu besoin de solliciter le service de ranger ces cannes et d’aller les chercher, à chaque repas : un bon ange était toujours là ! Lorsque je devais changer de place à la salle à manger, mon couvert et le repose-pieds étaient pratiquement toujours arrivés avant moi.
  • Des sœurs de passage proposent des animations pour les sœurs résidentes.
  • Anne a accéléré son pas pour ouvrir la porte à Gabrielle

    En ce moment, les religieuses de la Maison-Mère sont en instance de déménagement, en prévision de la construction d’un EPHAD sur les lieux. Ce n’est pas une mince affaire et cela suscite beaucoup d’inquiétudes chez la plupart des sœurs plus ou moins handicapées, mais aussi beaucoup de réactions empreintes de générosité et de solidarité pour aider aux divers déménagements. Dans ce cadre, chacune a eu l’occasion parmi les possibilités offertes de faire deux propositions de lieux et d’exprimer ses desiderata : « Moi, déclare Anne, j’ai dit que je pouvais monter les escaliers ». « Dans un 1er temps, je me suis réjouie d’aller dans tel endroit où je me suis bien plu, confie Geneviève. Mais à la réflexion, je me suis dit qu’il valait mieux que je cède la place à d’autres sœurs qui ont besoin de plus de confort que moi ! ».

Ceci n’est, évidemment, qu’un petit aperçu de ce qui se vit dans le silence. Merci à vous pour tous ces petits faits qui n’ont l’air de rien, mais qui sont tellement porteurs de vie !

Sr Gabrielle H., SCR

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