Un dimanche, l’église St Léonard de Fougères (35) accueillait deux artistes, l’un comédien, pieds nus, sans costume particulier, l’autre « musicien » jouant d’un instrument étrange, à la sonorité mystérieuse, un Hung.
Une autre fois, Ils étaient accueillis lors d’un rassemblement de religieux et religieuses à Lourdes (CORREF).
Était-ce pour un spectacle ? Le mot ne convient pas vraiment. Une simple attitude du comédien, un déplacement, une musique font comprendre au public qui est Charles de Foucauld, quelle est sa jeunesse, tellement éloignée d’une figure idéale de sainteté… Puis un jour, Charles veut rencontrer un prêtre pour discuter. L’Abbé Huvelin lui dit : « Mettez-vous à genoux et confessez-vous »… Et c’est la conversion totale, inattendue !

La suite de sa vie ? Une recherche incessante pour vivre comme Jésus. Pauvreté. Vie de prière - dont il a retrouvé le goût et la beauté en regardant des musulmans prier le Dieu unique. Vie à Nazareth. Vie dans le désert. Vie toute donnée aux hommes, à la recherche de ponts à franchir vers les autres, chrétiens et musulmans… Vie brutalement interrompue par un coup de poignard !

Les deux artistes transmettent au cœur des spectateurs un désir, une soif d’absolu que Charles de Foucauld a vécus d’une façon presque outrancière ! Depuis, beaucoup ont désiré s’inspirer de la « grâce » qu’il avait reçue. Des religieuses, des prêtres, des laïcs vivent de l’esprit qui l’animait, sans pourtant faire partie d’une Congrégation que Charles aurait voulu fonder…
Il ouvre au sens de la fraternité universelle. N’est-ce pas une urgence pour notre temps ?
Merci à l’acteur Fitzgerald Berthon, et au musicien Franscesco Agnello.
Sr A.M., SCR, Fougères