Tours : un quartier neuf en bordure du Cher, très peuplé, avec un groupe scolaire (25 classes) et quelques commerces.

Depuis de nombreuses années, les habitants demandaient un local associatif ; ce fut un parcours long et difficile auprès des instances administratives. La demande se faisait de plus en plus pressante, notamment chez les jeunes ados qui souhaitaient se réunir pour échanger ailleurs que dans la rue .

C’est à cette époque qu’Agnès, logeant dans ce quartier, a contribué à la création de l’association. Beaucoup de rencontres, d’échanges, de communication avec les familles, les jeunes, les officiels… Rien de facile entre les souhaits et le possible, mais le sourire d’Agnès, sa voix apaisante, son calme, sa sérénité, sa douceur, ses convictions profondes, sa détermination discrète et le respect de chacun ont contribué à la création de l’association VERC : Vivre Ensemble aux Rives du Cher, début 1992 .

L’implication d’Agnès, aidée de quelques familles fidèles, dans cette énorme tâche, fut d’expliquer aux jeunes les conditions légales et possibles, de contacter la Mairie pour le local, la Préfecture, le Conseil Général, le Conseil départemental, les services sociaux, les services de l’éducation et des sports. Elle n’a jamais lâché prise.

C’est à ce moment-là, qu’elle s’est présentée au groupe scolaire, à la maternelle dont j’avais la charge, me demandant de rejoindre, si possible, le projet : ce fut le début d’une coopération constructive et amicale durable. Le rôle essentiel de l’association fut d’accueillir et de regrouper intervenants et habitants pour venir en aide à tous, à savoir : aide aux devoirs du CP au collège, organisation de sorties, de rencontres, de groupes de parole concernant la vie du quartier, les habitants mais aussi le monde du travail, du sport, des loisirs, le respect d’autrui, la mixité sociale.

Ce à quoi Agnès s’est employée avec beaucoup d’ardeur, de dévouement, de discrétion, de poésie et même parfois avec une pointe d’humour, visant toujours à éviter les conflits inter-générations, respectant l’identité et les idées de chacun d’entre nous, mais se heurtant souvent à l’enthousiasme débordant des jeunes, difficiles à canaliser… A ce jour, l’activité du VERC se poursuit.

Ce fut pour moi une expérience très positive de participer avec l’aide d’Agnès et d’agir au nom d’une sincère amitié… Merci à elle !

Françoise, de Tours