Jésus est le Fils. Il devient le Frère. Frère d’une proximité si étonnante qu’il a pu dire : « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mtt 25, 40) Règle de Vie
Que vous inspire l’image ci-dessous : “Joseph et Marie en chemin vers Bethléem pour aller se faire recenser” ? Cf : Luc 2, 1-5
Vous pouvez l’exprimer dans le cadre blanc sous cette plume ou à la suite des messages déjà écrits, sous forme de réflexions, texte, poème, prière…
Accompagner Marie et Joseph sur le chemin de Bethléem pendant cet Avent 2020. Ou plutôt se laisser accompagner, guider par eux.
Marie, perchée sur l’âne, porte un trésor. Joseph fait tout ce qu’il peut pour adoucir la marche, éviter les cailloux. J’essaie d’imaginer alors le dialogue intérieur de chacun au fil du jour, la conversation des futurs parents au moment de la halte, leur prière, leur confiance, sûrs à chaque instant de la présence et de l’aide de Dieu puisqu’ils font sa volonté. « Rien n’est impossible à Dieu » a entendu Marie. Tous deux méditent cela en marchant, en frappant aux portes qui se referment toutes, en échouant dans une pauvre étable ouverte à tous vents, en s’installant aux côtés du bœuf et de l’âne (le leur peut-être) qui vont être bientôt les heureux témoins de moments uniques !
Marie et Joseph partent se faire recenser conformément à la loi. Ils partent dans l’insécurité du lendemain : la naissance est proche. Ensemble, ils font confiance : le Seigneur veille. Aujourd’hui encore des couples, des jeunes, des enfants se déplacent pour trouver une terre d’accueil et de meilleures conditions de vie. De nombreuses associations s’investissent pour faciliter leur accueil : écoute, démarches administratives, hébergement, mises en relation, apprentissage de la langue, scolarité… En ce temps qui nous achemine vers Noël, ouvre nos cœurs à nos frères et sœurs en difficulté. Apprends-nous à nous laisser déplacer dans nos projets, nos certitudes, nos habitudes pour nous renouveler de l’intérieur par l’Esprit d’amour.
L’image nous montre Joseph et Marie en chemin vers Bethléem. Marie, enceinte, est assise sur le dos d’un âne, guidé par Joseph qui doit aller se faire recenser à Bethléem, à cause d’un décret de César Auguste. Arrivés à Bethléem, le moment où Marie devait accoucher est arrivé et elle met au monde Jésus. Elle le couche dans une mangeoire parce qu’il y a nulle part ailleurs où être hébergés. C’est là que notre Rédempteur est né. On devine la joie de Marie et Joseph malgré le manque de tout.
Jésus est né pour tous, il y a 2000 ans. Mais il naît encore aujourd’hui pour et en chacun de nous, nous apportant réconfort et salut. Pourtant, c‘est difficile pour beaucoup de gens d‘y croire : manque de foi, manque d‘intérêt… Si on acceptait Jésus comme le Sauveur et la Lumière du monde, si on écoutait son message, il y aurait moins d‘adultes et d’enfants à mourir de faim, moins de sans-abri, de solitaires, d’exclus obligés de dormir dehors sur des cartons. C‘est là Bethléem encore aujourd’hui… Heureusement, il y a aussi des personnes qui désirent aider, qui montrent par leurs actes la bonté et l‘amour de Dieu.
Écoutons Jésus nous rassurer : « Je suis toujours avec vous, parce que je suis votre Rédempteur et votre Lumière dans les ténèbres »
Cette représentation évoque un événement d’il y a deux siècles, mais elle renvoie à combien de situations d’aujourd’hui ! Des couples longeant les murs à la recherche d’un logement - en plus pour accoucher - il y en a des milliers partout, même en Bretagne, accompagnés quelque fois d’un âne (eh oui !). Cette réalité en est troublante : où est l’espérance d’un monde meilleur annoncé par Jésus ? QU’AVONS NOUS FAIT DE SON MESSAGE ?
A y regarder de près, ton visage n’est pas triste, Marie. Tu as cru à la parole de L’Ange, alors tout est devenu possible. C’est à nous aujourd’hui de faire vivre cette Parole : « Celui qui naîtra de toi sera grand, Il vient sauver son peuple, c’est le fils de Dieu ». Alors quittons nos robes de tristesse et avec Marie soyons disponibles à la volonté du Père.
Comme toi, Marie, je veux être une oasis de tendresse, une demeure de paix pour le monde et surtout pour ces migrants qui te ressemblent si bien !
Marie et Joseph attendent un heureux évènement ; ils attendent une naissance avec quiétude et joie. Marie est en fin de grossesse. Le ventre de Marie ondule comme comme les vagues de la mer (mère) : l’enfant attend à naître. La vie force les chairs de Marie : la vie, on ne l’arrête pas, elle s’offre à nous, il faut la protéger. Cette quiétude est un peu ternie par un décret de César Auguste : un recensement est obligatoire, il faut se rendre à Jérusalem. Coïncidence, Jésus va naître en allant vers Jérusalem et va être livré à la mort en montant à Jérusalem. Le voyage est délicat et long, Marie est dans ses derniers jours de grossesse : le fruit est mûr prêt à se détacher du ventre-mère. Le couple ne se déroge pas à la loi. Marie, est juchée sur un âne avec Jésus blottie au creux de son ventre. Joseph mène la monture, soucieux malgré tout. Ventre arrondi par le long temps de la promesse. Ventre arrondi par une fidélité à la parole de Dieu. Ventre arrondi par neuf mois de confiance au messager de Dieu. Ventre arrondi où Dieu se fait chair de notre chair. Ventre arrondi par ce mystère rejoignant notre humanité. Ventre arrondi et première custode de l’eucharistie. Ventre arrondi où le fruit est devenu trop lourd, par l’amour reçu. Dieu en Jésus est en voyage au cœur de notre humanité. Il frappe à notre porte…Reconnaissons-nous le voyageur ? Marie apprends-moi ta fidélité à la parole de Dieu. Joseph, fais grandir en moi ta foi nourrie d’une espérance enracinée dans la parole de Dieu. R.Frénel