
Dans un article paru en juillet, j’avais interviewé Matthias qui se préparait à partir à Madagascar. Lors d’un concert, la chorale « Le lien du chant » avait prêté sa voix pour faciliter financièrement le départ de ces jeunes. Voici, aujourd’hui, un retour sur expérience.

"Cette mission à Madagascar pendant un mois fut très enrichissante.
Nous sommes partis pendant deux semaines dans un petit village de campagne dans le centre du pays pour donner des cours aux enfants.
Les enfants, d’âge et de niveau différents, mais tous très motivés, étaient ravis de nous voir.
Le contact avec les enfants et surtout avec les adultes fut très particulier au début. Nous nous sentions observés, et notre arrivée a suscité beaucoup de questionnements. Des liens se sont tissés après des échanges avec les habitants et les enfants au point que le village nous a adoptés, très rapidement.

Nous étions logés dans une communauté de quatre sœurs avec lesquelles nous partagions les repas, les temps de prière… Elles nous ont laissé un souvenir impérissable ; bienveillantes, dynamiques et attentives, elles faisaient vivre le village et nous ont permis de vivre pleinement cette expérience en servant d’intermédiaires auprès des enfants quand ils ne nous comprenaient pas, nous faisant découvrir leur culture, leurs chants et leurs coutumes.
Durant cette mission, nous nous sommes donc sentis très utiles pour les enfants, et, même s’ils n’ont sûrement pas retenu tout ce que nous leur avons appris durant ces deux semaines de cours, nous avons pu échanger, jouer avec eux, leur offrir des vêtements, des fournitures scolaires…
Cette expérience n’a pas été bénéfique uniquement aux enfants, elle l’a aussi été beaucoup pour nous. Au contact de ces populations, nous avons relativisé nos conditions de vie et la façon de nous comporter au quotidien.
L’ensemble du groupe paraissait heureux de cette mission, car nous avons pu monter ce projet durant un an et le mener à son terme avec la sensation d’avoir transmis quelque chose et aussi d’en avoir tiré beaucoup de bénéfices.
Cette belle expérience nous a donné à tous l’envie de recommencer, de poursuivre notre action dans d’autres pays où l’aide humanitaire est toujours nécessaire".

Merci, Matthias, de nous partager tes impressions. Bonne route !
Sr Madeleine R., SCR, Nanterre