Même dans notre petite commune de la région de Fougères (35), il existe des situations de grande précarité. Mais nous sommes aussi témoins de beaux gestes de dévouement : des familles font preuve d’un grand cœur pour sauver des enfants dans la misère extrême.
Notre porte s’ouvre facilement à qui a besoin de se confier. Nous n’avons pas de conseils à donner, mais nous essayons d’être à l’écoute… Depuis quelques mois, Caroline - la trentaine - vient confier ses soucis, qui ne manquent pas ! Elle a deux enfants et vient d’accueillir trois de ses nièces, dont Charlotte (7 mois seulement), et Colombe (4 ans) qui est probablement autiste et dont le comportement, violent parfois, pose question… Les parents de ces trois nièces ne veulent plus s’en occuper. Devant de telles situations, nous sommes démunies et tellement pauvres. Il ne nous reste que la prière.
Dans ce milieu qui peut paraître déroutant par certains côtés, nous découvrons beaucoup de délicatesse. Lorsque la sœur de l’une de nous deux est décédée dernièrement, plusieurs membres de la famille de Caroline sont venus aux obsèques, alors qu’ils n’ont aucune connaissance religieuse. C’était la 1re fois que les jeunes (13 et 12 ans) assistaient à des obsèques.
Nous confions ces personnes au Seigneur dans nos intentions de prière et nous Lui rendons grâce pour tout ce qu’Il accomplit en faveur de cette famille généreuse. Vous êtes tous/toutes invité-e-s à vous joindre à nous. Vincent, le mari de Caroline, nous dit souvent : « Priez pour nous, mes sœurs ! ».
Sœurs Anne-Marie B. et Elise M., SCR.